En 1939, le directeur du Musée souhaite enrichir la collection de peintures «indigènes». Les œuvres d’Albert Lubaki, l’un des précurseurs du mouvement pictural congolais, avaient été dévoilées une première fois au public genevois dix ans plus tôt, avec grand succès. En pleine période coloniale, Eugène Pittard osait ainsi mêler ethnographie et histoire de l’art dans la construction des collections africaines, pour autant qu’elles pussent être estampillées d’une certaine «authenticité».