La circulation transalpine se faisait par portage, «ramasse» et bête de somme. Elle était assurée par des corporations réunissant les communautés des versants. Les «marrons» (guides-passeurs) accompagnaient les passants, alors que les «coubles» muletières transportaient les marchandises. Les bêtes étaient réunies en caravanes, harnachées et bâtées pour mieux supporter les charges. Dès le 15e siècle, les parures utilitaires s’enrichirent de pompons, de rubans et de grelots dont le tintement stimule les animaux. L’ornement de sellerie affichait la puissance du convoi et décourage les agresseurs. Quant aux amulettes, elles servaient de protection contre les forces maléfiques.