ETHMU 024561

Les sistres wasamba

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Les sistres wasamba

Dans les sociétés bamana qui pratiquent encore aujourd’hui les rituels de passage d’une classe d’âge à une autre, l’usage du sistre wasamba est réservé aux garçons qui ne s’en séparent jamais pendant leur initiation (la circoncision) et s’en servent à différents titres.
Le support de bois est fabriqué par des hommes. La taille et la sculpture du point d’attache des branches sont plus ou moins élaborées selon que le sistre est fabriqué par le futur initié ou par un artisan forgeron, sculpteur expérimenté. Les rondelles de calebasse sont en principe fournies par la mère ou une sœur, qui les achètent ou les récoltent dans leurs champs.
Les épreuves initiatiques se déroulent sur plusieurs lieux, tous situés en forêt. Les wasambas sont utilisés au cours des chants et des danses initiatiques pour scander la pulsation rythmique de la musique. Lorsque les candidats à l’initiation se déplacent, ils secouent en cadence leur wasamba pour signaler leur présence aux femmes et aux enfants, qui ne doivent pas les approcher pendant cette période.

D’un point de vue organologique, ce sistre appartient à la classe des idiophones par secouement, qui comprend aussi les hochets et les hochets-sonnailles. Ces instruments sont tous faits d’éléments mobiles (rondelles de calebasse, coques de fruits, graines, coquillages, etc.) qui, lorsqu’on les secoue, s’entrechoquent ou percutent le support dans lequel ils sont enfermés.


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