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Tykkä, Salla (Helsinki/Finlande, 1973)


Lasso, 2000
Film transféré sur vidéo
Film 35 mm transféré sur vidéo, couleur, stéréo
Format de l'image vidéo: 16:9; Durée : 4'06''
Acquis en 2020

[n° inv 2020-013]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Au début de sa carrière, Salla Tykka utilise la photographie, puis la vidéo, un médium auquel elle restera fidèle, pour mieux mettre à distance et exorciser ses propres démons. Par la suite, son œuvre sondera les multiples aspects de l'identité, en particulier féminine. Dans la trilogie composée de Lasso (2000), Thriller (2001) et Cave (2003), à laquelle on peut également rattacher Zoo (2006), l'artiste revisite l'héritage du cinéma, son langage et ses codes, en particulier liés aux genres hollywoodiens, comme le thriller (Thriller), le western (Lasso) et la science-fiction (Cave). L'absence de dialogue souligne l'importance apportée à la musique : celle d'Ennio Morricone dans Il était une fois dans l'Ouest (Lasso), de John Carpenter dans Halloween (Thriller) et enfin la musique au synthétiseur de Brian Eno pour les films de SF des années 1970. Chacune des trois parties dépeint une protagoniste féminine à trois périodes de la vie (enfance, adolescence, âge adulte) à la recherche de quelque chose, ou quelqu'un, qui n'est jamais clairement identifié.
Lasso ne dure que 3 minutes mais condense une scène hypotonique centrée sur une seule action : une jeune fille observe un jeune homme jouant avec un lasso. Deux êtres et deux mondes sont séparés par une simple vitre, ils ne communiquent pourtant jamais et sont uniquement réunis par la musique d'Enio Morricone. Le jeune homme, à l'intérieur, est trop concentré sur son action pour remarquer la jeune fille qui, comme le-la spectateur-trice, se trouve en position extérieur de voyeur-e non vu-e, captivé-e par la scène. Au sein de cette trilogie, cette expérience fait office de premier rite de passage, l'acceptation de la féminité liée aux premiers émois de l'attraction physique.
Yves Christen