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Tykkä, Salla (Helsinki/Finlande, 1973)


Cave, 2003
Film 35mm transféré sur vidéo
Film 35 mm transféré sur vidéo, couleur, stéréo
Durée : 10'03''
Acquis en 2020

[n° inv 2020-015]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Au début de sa carrière, Salla Tykka utilise la photographie, puis la vidéo, un médium auquel elle restera fidèle, pour mieux mettre à distance et exorciser ses propres démons. Par la suite, son oeuvre sondera les multiples aspects de l'identité, en particulier féminine. Dans la trilogie composée de Lasso (2000), Thriller (2001) et Cave (2003), à laquelle on peut également rattacher Zoo (2006), l'artiste revisite l'héritage du cinéma, son langage et ses codes, en particulier liés aux genres hollywoodiens, comme le thriller (Thriller), le western (Lasso) et la science-fiction (Cave). L'absence de dialogue souligne l'importance apportée à la musique : celle d'Ennio Morricone dans Il était une fois dans l'Ouest (Lasso), de John Carpenter dans Halloween (Thriller) et enfin la musique au synthétiseur de Brian Eno pour les films de SF des années 1970. Chacune des trois parties dépeint une protagoniste féminine à trois périodes de la vie (enfance, adolescence, âge adulte) à la recherche de quelque chose, ou quelqu'un, qui n'est jamais clairement identifié.
Dernier épisode de la trilogie, Cave fait appel aux codes du film de science-fiction et met en scène la dernière épreuve que subit la protagoniste, maintenant devenue femme. Le cheminement d'un monde à l'autre prend ici la forme d'un trou que la femme, habillée d'un blanc se confondant avec la neige, tente elle-même, en vain, de creuser dans le sol. Parvenue dans une caverne, le site de passage par excellence, la femme observe – un motif récurrent – des hommes mineurs au travail mais prend peur, malgré la suppression des bruits agressifs de leurs appareils. Elle est alors découverte tapie dans l'ombre et doit faire face à une lumière aveuglante, tenue par un homme, qui vient lui frapper le visage. Ce n'est qu'ensuite qu'elle pourra achever son parcours initiatique vers l'extérieur, au bord de la mer, lieu de tous les possibles.
Yves Christen