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Sgouridis, Konstantin (Genève/Suisse, 1975)


Jalousie, 2019 – 2020
Céramique
Faïence blanche chamottée et émaillée (vase) ; bois MDF et peinture acrylique (socle), fleurs (optionnel)
Dimensions : 35 x 34 x 24 cm (vase, sans fleurs, hors tout); dimensions : 119 x 36 x 36 cm (socle, hors tout)

Acquis en 2020

[n° inv 2020-020]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Konstantin Sgouridis, Genève
 

Prise entre nature et culture, la pratique figurale expressive de Konstantin Sgouridis est de l'ordre du ressourcement. En se livrant à l'aventure du paysage, l'artiste situe ses personnages – femmes et animaux fantasmés – sur un plan mythologique. Ce retour aux origines épouse une vision allégorique fortement érotisée.
Puisant dans un répertoire allant de l'art antique à la culture pop, Konstantin Sgouridis explore aussi bien sur les terrains de la psychanalyse que sur ceux du kitsch et du décoratif. La valeur esthétique de ses images tient avant tout à la richesse des effets sensibles qu'elles produisent.
Souvent, c'est l'intérêt pour une technique ou un effet pictural spécifique qui va orienter sa recherche, l'expressivité matérielle étant, pour lui, propice au questionnement de l'image, du style, de la virtuosité et de son intériorité.
En 2019, l'artiste s'initie ainsi à la poterie, sans anticipation ni stratégie préméditée, en s'affranchissant partiellement des techniques traditionnelles. Le plaisir de manipuler la matière, d'exploiter les potentialités expressives du volume et d'expérimenter la richesse picturale que permettent les oxydes métalliques et les émaux le conduit à produire une série de vases en céramique d'une grande sensualité. Jouant avec l'imprévisibilité de la matière, l'artiste traduit l'imperfection, l'ambivalence, la fragilité, mais aussi l'épanouissement et la luxuriance. Œuvres aux motifs anthropomorphiques, bestiaux et végétaux, ces sculptures constituent à la fois le support et l'expression du sentiment amoureux.
Eveline Notter