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Benazzi, Raffael (Rapperswi/Suisse, 1933)


Sculpture No 1456 (Steff), 1969
Sculpture dans l'espace public
Chêne massif
Dimensions: 120 x 125 x 95 cm (hors tout); poids: 350 kg

Acquis en 1974

Localisation : Oeuvre déposée en 2014

[n° inv 1974-001]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Christophe Quoëx
 

De sa jeunesse passée à Rapperswill, Benazzi garde un attachement quasi mystique avec la nature, qu'il habite (et qui l'habite) comme un terrain vital, avec une intimité rare. Cette forme de spiritualité, qu'il appréhende dans la nature et qui fonde sa conception artistique, Benazzi la perçoit de même dans la simplicité, alliant force et sérénité, de la sculpture romane italienne ou dans les œuvres de Brancusi, deux influences marquantes sur son oeuvre. De Brancusi, il retiendra en outre certains des fondements essentiels de sa sculpture : la réduction d'un corps à des formes élémentaires, la densité du volume, la tension dans le traitement de la surface, l'intériorité.
Sa rencontre avec Julius Bissier en 1952 représente également un moment décisif dans sa vie et sa carrière ; cet artiste, qui deviendra son mentor, l'initie notamment à la philosophie et à la spiritualité orientales.
En 1964, Benazzi s'établit en pleine campagne, à San Vincenzo près de Livourne ; le rapport à la terre qu'il retrouve dans cet environnement toscan et l'espace à sa disposition lui permettent d'aborder la sculpture dans des dimensions plus imposantes. De même, sa relation au travail du bois, son matériau de prédilection, se densifie : cette matière, qui possède sa propre vie, qui oppose une résistance et peut réagir aux sollicitations extérieures par des tensions et des fissures, inspire à l'artiste un profond respect et une grande tendresse. Du tronc original, Benazzi conserve la forme, comme l'enveloppe organique d'une structure et d'un développement internes, une succession de strates auxquelles prennent part les particularités et les défauts comme autant d'éléments inhérents, de signes de vies et d'identités différentes qu'il s'agira de dévoiler en en préservant le mystère.

Stéphane Cecconi