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Stanulis, Gabriel (Kalvariga/Lituanie, 1915 - Genève/Suisse, 1999)


Sans titre, 1971
Intervention sur l'architecture, traitement des murs
Relief en béton moulé
Dimensions: 80 x 3864 x 28 cm (face nord, environ); Dimensions: 80 x 789 x 28 cm (face est, environ); Dimensions: 80 x 566 x 28 cm (face sud, environ); Dimensions: 80 x 1760 x 28 cm (face ouest, environ)


Localisation : École de Roches, mur d'enceinte du terrain de sport, chemin de Roches 21, 1208 Genève

[n° inv 1971-012]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Christophe Quoëx
 

L'école De-Roches, construite en 1958 par les architectes genevois Albert Deberti et Lucien Archinard, est augmentée en 1972 d'une salle de gymnastique conçue par un autre bureau formé de Lucien Archinard et Jean Zuber. Ce volume parallélépipède en béton armé d'environ 40 par 18 mètres, à trois quarts enterré, comporte un mur de protection qui couronne la partie haute de la salle. A l'époque de sa construction, le Service immobilier de la Ville propose que cet élément fasse l'objet d'un motif décoratif. Il est alors soumis à l'artiste Gabriel Stanulis : « sur une partie [du périmètre de la nouvelle construction], un bahut formant un mur un peu trop compact mériterait d'être allégé par des claustras ou par toute autre ornementation » lit-on dans les archives du projet. Cet élément architectural sur la partie émergente du bâtiment, qui pourrait faire penser à une « enceinte fortifiée », est ainsi revisité en un parapet sculptural constitué de 25 modules préfabriqués en béton. L'intervention artistique allie le fonctionnel à l'esthétique, avec un jeu d'abstraction de formes géométriques biseautées, d'ombres et de lumière. Massive avec un certain mouvement intégré, elle rappelle les recherches architecturales de l'époque sur les modelés externes des constructions.
Gabriel Stanulis, formé en partie en Lituanie, son pays d'origine, puis à Genève dès 1944, a pratiqué et enseigné la sculpture à l'école d'art genevoise pour se tourner ensuite vers la peinture. Celle-ci passe de l'abstrait au figuratif, comprend des représentations de corps parfois morcelés et s'attache à l'intensité de la lumière ainsi qu'à « l'espace qui vibre ».
MEK