Introduction


Préface de Stafleu F.A.
Taxonomic botanists have long been concerned with the identification of handwritten notes on herbarium specimens. A correct identification may establish the authenticity of type specimens and other material of historical and nomenclatural standing. Collections of handwriting samples were made by botanists to assist such identification as early as the beginning of nineteenth century. On the European continent, for instance, A. P. de Candolle and Benjamin Delessert set up autograph collections to guide themselves and other users of their herbaria in determining the origin of nomenclaturally and taxonomically significant specimens. The Candolle collection was described by Burdet in the introduction to his "Cartulae" 1-3. The Delessert collection, which is alas not at Geneva, is described in some detail by Lasègue in his "Musée botanique de Benjamin Delessert" (1845).
In later years most taxonomic institutions brought together collections of handwriting samples for the use of their staffs. These collections, however, were often of a local nature, reflecting the actual ties with the botanists and collectors of these particular institutions. The taxonomists, however, needed collections of a wider scope.
The Conservatoire botanique de la Ville de Genève has, from de Candolle onward, aimed at retaining or buying archival material with a view to support taxonomic research. The collections of letters received by the Candolles, Boissier, Barbey, MüllIer Arg., Briquet and many others were almost religiously preserved; the rich autograph collection of Cesati was acquired and together this material constitutes one of the richest, and best curated, botanical archives in the world. Geneva is, for this and other reasons, a Mecca not only for the historian of botany, but also for the working taxonomist. With the rich herbarium collections he finds an infrastructure of library and archives which, in combination, make the "Conservatoire" one of the world's greatest centers of taxonomic botany.
Geneva has brought us the "Prodromus", the "Monographiae", the Barbey "Index botanique universel" and the "Index hepaticarum", to mention only a few of the publications of a general nature which benefited so many botanists all over the world. Now it brings a documentation which so far was completely lacking: a published collection of samples of handwriting of botanists and collectors of importance for taxonomy. Hervé Burdet has published series of "Cartulae ad botanicorum graphicem" in "Candollea" from 1972 onward. The success of the publication was immediate and evident. The volumes of "Candollea" started being used even more intensively than before by the many botanists in search of authenticity and finding type-material of elusive authors, and the compiler received an unusual number of requests for his reprints.
The "Cartulae" bring samples of signatures, herbarium labels, and of fragments of letters and other documents preferably showing the different forms which the handwriting of a single botanist may take in space and time.
The wealth of the Geneva archives is almost overwhelming as shown by this first series of autograph samples now reprinted in a single volume. For the historian of botany, and for everyone interested in the personality of the botanist he is dealing with, the fragments are tantalizing because he will almost automatically turn to the contents even though the fragments were not chosen for that purpose. A letter, here reproduced, by L. A. Chaubard, unexpectedly reveals the fate of the herbarium of the French botanist Fauché about whom little was known sofar; C. B. Clarke shows something of his personality by assuring Alphonse de Candolle that having "no official interest in Kew"... "I will not plunder (underlining Clarke) your herbarium". This will undoubtedly have set de Candolle's mind at ease.
However, the samples are published not for their contents but as autographical type material. This first series brings an important selection of botanists, certainly of those who are most in demand among taxonomists wrestling with unknown scripts. The Geneva holdings, however, still hold much material that might well be used for further instalments in what should become a series of books which will then join the ranks of the handbooks in everyday use in any plant taxonomic library. The way the Candollea "Cartulae" have been received made it inevitable to republish them in bookform; the success of this book will undoubtedly stimulate Hervé Burdet and Geneva to continue this project. Plant taxonomy will be grateful.

FRANS A. STAFLEU

Préambule

Des fiches d'identification autographique de botanistes ont paru dans la revue "Candollea" de 1972 à 1979. Elles sont consacrées d'une part aux collecteurs dont les spécimens sont déposés dans les herbiers des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève, d'autre part à des botanistes qui ont travaillé sur ces collections soit à Genève, soit en les empruntant. Le choix qu'on a opéré ne représente de loin pas la totalité des ressources du Conservatoire dans ce domaine. Ces fiches sont principalement destinées à permettre ou à faciliter le déchiffrement des étiquettes et des annotations manuscrites dans les herbiers. Elles comportent en général des exemples de la signature et de l'écriture dans diverses langues de chacun des botanistes choisis ainsi qu'une étiquette de leur herbier. En plus de ces échantillons autographes, elles fournissent les éléments biographiques essentiels à la référence de la plus complète étude bibliographique publiée sur le botaniste en question. Dans la mesure où elle est connue, la localisation des spécimens d'herbiers est fournie à l'aide du système abréviatif de l'Index Herbariorum publié par l'IAPT.
La fréquence des questions que des botanistes de passage pensent pouvoir élucider en consultant les archives des Conservatoire et Jardin botaniques, de même que l'ampleur de la correspondance échangée à propos d'identifications d'écritures de botanistes disparus, donnent à penser qu'une approche plus rationnelle des problèmes de cette nature serait un service apprécié de la communauté scientifique. A son époque déjà A. P. de Candolle avait réalisé un fichier biographique, et dans certains cas autographique, des botanistes avec lesquels il était en contact épistolier. Il notait sur des feuilles volantes rangées alphabétiquement les principaux événements de la vie privée et de la carrière de ses correspondants. Il y a ajouté parfois, en les épinglant, des étiquettes d'herbier, des enveloppes et des fragments de lettres, prenant soin presqu'à chaque fois de noter la date et le nom de leur auteur "Scripsit Roemer! misit Balbis, etc.". Ce fichier a été conservé par A. L. P. P. de Candolle et quelque peu complété après la mort de son père. Il ne semble pas que ce fichier ait jamais été destiné à la publication, il devait plutôt servir à la documentation personnelle de ses auteurs, à la rédaction d'éloges mortuaires, de mémento et de point de comparaison pour l'identification des étiquettes d'herbier. C'est dans une large mesure pour les mêmes raisons que les botanistes d'aujourd'hui font appel à ce genre de documents.
Il semble en effet certain que dans bien des travaux de floristique et de taxonomie, seule l'identification sûre de l'auteur d'une récolte ou d'une annotation permette la typification ou simplement la prise en considération d'un échantillon d'herbier. Cet aspect immédiat et pratique de l'identification autographique ne diminue d'ailleurs pas l'intérêt intrinsèque, historique et biographique d'un échantillon d'écriture ou d'une signature. Les archives accumulées à Genève paraissent à même de fournir des éléments, certes partiels, néanmoins intéressants pour la réalisation d'un fichier autographique des botanistes disparus. Preuve en soit l'intérêt des chercheurs contemporains! Par ailleurs la majeure partie des difficultés qui entravaient la reproduction par impression, de pièces d'archives, s'est estompée à la suite des derniers développements de la photographie, de la phototypie et notamment des techniques offset.
Le mode de reproduction choisi ici est une phototypie sur fond blanc où le tracé graphique ressort en noir quelles que soient les teintes originales de l'encre et du papier. A chaque fois l'accent a été mis sur la netteté du tracé et l'on a procédé à la suppression des taches, moisissures et autres impuretés provenant du vieillissement des pièces originales. Tous les documents reproduits le sont dans leurs dimensions originales (rapport de reproduction 1:1).
Il est frappant de voir à quel point le tracé graphique d'un auteur peut varier. En plus d'une altération progressive bien naturelle due à l'âge croissant, on constate que l'écriture change notablement lorsque la langue employée diffère. Ces changements sont spécialement marqués pour les auteurs de langue maternelle germanique ou slave lorsqu'ils écrivent en latin ou dans une langue latine. Dans bien des cas on constate aussi des variations importantes selon que la pièce autographe est destinée à une diffusion restreinte: étiquette d'herbier, notes marginales, mémento personnel, ou à une plus large propagation: lettres officielles, texte de discours. Sur les fiches qui sont ici proposées, on s'est efforcé de présenter les aspects les plus divers que puisse prendre l'écriture d'un botaniste et c'est ainsi que chaque fois que cela a été possible on a fait figurer au moins une signature, une étiquette d'herbier et une lettre par langue usuelle. Même si cela n'apparaît pas visiblement sur les fiches, tous les échantillons autographiques soumis sont authentifiés par A. P. de Candolle, A. L. P. P. de Candolle, V. Cesati, J. Briquet et l'auteur, ou au moins comparés avec des pièces authentifiées.
Quelles sont les sources des documents présentés? On a fait appel à six fonds de pièces autographes que l'on peut trouver dans les collections des Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève: 1) Le fichier de Candolle mentionné ci-dessus. 2) La correspondance botanique d'Alphonse de Candolle, don de Mme Augustin de Candolle et de ses enfants aux Archives du Conservatoire botanique de Genève en 1924. 3) Les lettres et autographes d'Edmond Boissier et de William Barbey acquis par la Fondation auxiliaire et remis par celle-ci au Conservatoire botanique de Genève en 1955. 4) La collection d'autographes du baron V. Cesati entrée au Conservatoire de la même manière que le lot 3. 5) Un fonds de pièces autographes diverses rassemblées dans les Archives à la suite du classement de différents dons et de la réorganisation de la Bibliothèque. 6) Les étiquettes des herbiers déposés à Genève.
Pour ce qui est des commentaires, ils ne diffèrent de ceux que l'on peut retrouver dans la littérature classique que dans le cas où l'examen des pièces a permis de choisir entre plusieurs suppositions ou d'affirmer des points nouveaux. L'étendue des commentaires est celle que permet la taille d'une fiche recto-verso où la prépondérance est volontairement laissée aux documents autographes. On peut considérer d'ailleurs qu'ils sont tout naturellement limités par l'existence des sources de documentation biographique, bibliographique et iconographique que l'on trouvera à la fin de ce volume. Une seule référence bio-bibliographique, la plus complète qu'on a trouvé est ajoutée à la biographie résumée du botaniste considéré.

Einleitung

Botanikern, denen Herbarbelege als Grundlage für ihre wissenschaftlichen Arbeiten dienen, ergeben sich nicht selten Schwierigkeiten der Identifizierung, beziehungsweise der Entzifferung der meist handschriftlich verfaßten Herbaretiketten verstorbener Botaniker. Diese Schwierigkeiten können durch die Anlage einer Autographensammlung gelöst, oder zumindest verringert werden. Das war sicherlich auch einer der Gründe, weswegen A. P. de Candolle sich eine biographische und in gewissen Fällen autographische Kartei über jene Botaniker anlegte, mit denen er in brieflichem Kontakt stand. Diese Kartei bestand aus alphabetisch geordneten Blättern, auf denen er Wichtige Daten privater und wissenschaftlicher Natur seiner Korrespondenten eintrug. Diesen Bögen fügte er nach Möglichkeit Herbaretiketten, Briefumschläge und Schriftstücke bei, denen er möglichst Datum sowie Name des Betreffenden hinzufügte "scripsit Roemer!, misit Balbis 1820, etc.". Diese Kartei wurde niemals zum Publizieren, sondern vielmehr als persönliches Dokumentationsmittel de Candolle's (Vergleichsmaterial für die Identifizierung von Herbaretiketten, zum Verfassen von Lobreden, usw.) angelegt. Nach dem Tode A. P. de Candolle's wurde die Kartei von seinem Sohne A. L. P. P. de Candolle in diesem Sinne weitergeführt.
Es ist eine Tatsache, daß bei vielen floristischen und taxonomischen Arbeiten nur eine sichere Identifizierung des Autors eines Fundorts oder eines Vermerkes die Typifikation oder Mitberücksichtigung eines Herbarbelegs erlaubt. Dieser unmittelbare und praktische Aspekt der autographischen Identifizierung vermindert außerdem nicht das eigentliche, historische und biographische Interesse einer Schrift- oder Unterschriftensammlung. Für die Realisation einer autographischen Kartei verstorbener Botaniker bietet die Archivensammlung Genfs sehr interessante und vielseitige Einzelheiten. Überdies sind die meisten technischen Schwierigkeiten für die Publikation einer solchen Kartei dank der Fortschritte auf dem Gebiete der Photographie, Phototypie und des Offset-Verfahrens weitgehend aufgehoben.
Die gewählte Art der Reproduktion ist eine Phototypie auf weißem Grund, auf dem der graphische Umriß in schwarz hervorgehoben wird, ungeachtet der ursprünglichen Farben von Tinte und Papier. In jedem Fall wird vor allem die Deutlichkeit des graphischen Umrisses berücksichtigt; Flecken, vergilbte Teile und andere Unreinheiten der Original-Dokumente werden nicht wiedergegeben. Alle Dokumente werden in ihrer Originalgröße wiedergegeben (Reproduktions-Maßstab 1:1).
Es ist interessant, in welchem Masse sich das Schriftbild eines Verfassers ändern kann. Neben einer altersbedingten Veränderung der Schriftzüge kann man feststellen, daß sie sich je nachdem, in welcher Sprache ein Verfasser schreibt, wesentlich ändern können. Diese Variationen sind besonders deutlich bei slawischen oder germanischen Verfassern, die in Latein oder in einer romanischen Sprache schreiben. Man kann ebenfalls erhebliche Unterschiede feststellen zwischen autographischen Dokumenten, die nur für eine geringe Verbreitung bestimmt sind wie Herbaretiketten, Anmerkungen und persönliche Notizen, und denjenigen, die für eine weitere Ausbreitung vorgesehen sind, wie zum Beispiel offizielle Schreiben und Vortragstexte. Bei der vorliegenden Kartenfolge haben wir uns bemüht, die verschiedensten Aspekte eines jeden Schriftbildes zu zeigen; jedesmal wird wenn möglich, eine Unterschrift, eine Herbaretikette und ein Brief-Fragment pro angewandter Sprache aufgeführt. Auch wenn dies auf den Karten nicht sichtbar ist, sind alle dargebotenen autographischen Dokumente durch A. P. de Candolle, A. L. P. P. de Candolle, V. Cesati, J. Briquet oder den Verfasser authentifiziert oder mit authentifizierten Mustern verglichen worden.
Die wiedergegebenen Schriftproben stammen aus folgenden Quellen: 1) die eingangs erwähnte Kartei von A. P. de Candolle; 2) die botanische Korrespondenz von A. L. P. P. de Candolle (Schenkung der Witwe Augustin de Candolle's und ihrer Kinder an das Conservatoire botanique de Genève im Jahre 1924); 3) Briefe und Autographen von E. Boissier und W. Barbey, die von der Fondation Auxiliaire erworben und 1955 dem Conservatoire botanique de Genève übergeben worden sind; 4) die Autographensammlung des Freiherrn V. Cesati, die wie die unter 3 beschriebende Sammlung erworben wurde; 5) eine Sammlung verschiedener autographischer Dokumente, die sich in den Archiven infolge einer Reorganisation der Bibliothek sowie der Klassifikation sämtlicher Schenkungen angesammelt haben; 6) Etiketten der sich in Genf befindlichen Herbarien. Die Kommentare weichen von der gebräuchlichen Literatur nur in der Fällen ab, wo die Betrachtung der Dokumente es erlaubt haben, zwischen mehreren Hypothesen zu wählen, oder neue Punkte zu bestätigten. Die Kommentare dehnen sich nur so weit aus, als dies die Größe einer Recto/Verso-Karte erlaubt, wobei der größte Teil des zur Verfügung stehenden Platzes absichtlich den autographischen Dokumenten vorbehalten wird. Der Umfang dieser Kommentare ist übrigens auch deshalb begrenzt, weil mehrere Quellenangaben der Biographie, Bibliographie, und lkonographie am Ende dieses Buches zitiert sind. Eine einzige, in der Regel die vollständigste, bio-bibliographische Verweisung ist der kurzen Biographie des behandelten Botanikers hinzugesetzt.

Introduction

The number of question which passing botanists hope to be able to answer by consulting the archives of the Conservatoire et Jardin botaniques, as well as the large amount of enquiries concerning the identification of material hand written by botanists of yesteryear create the impression that a more rational approach to problems of this nature would be greatly appreciated by the scientific community. This was no doubt one reason why A. P. de Candolle compiled a biographic, and in some cases autographic card index of the botanists with whom he corresponded. This consisted of an alphabetically arranged loose-leaf system containing details of the most important events in their private and professional lives, and whenever possible he added herbarium labels, envelopes and extracts from letters, almost always taking care to note the date and the name of the writer, "scripsit Roemer, misit Balbis, 1820, etc.". A. L. P. P. de Candolle retained this card-index and continued to add to it after the death of his father. Apparently it was never intended for publication, but simply for the personal information of its compilers, for the preparation of obituaries and to serve as a means of comparison for the identification of herbarium labels. It is largely for the same reasons that botanists resort to such handwritten material today.
Often in the fields of floristics and taxonomy the definite identification of the provider of a botanic specimen or the writer of an observation is in fact necessary for the typification or even the taking into consideration of the specimen. However, this primary practical aspect of autographic identification does not reduce the basic, historical and biographical interest of a specimen of handwriting or a signature. Our archives provide many interesting details extremely useful for the preparation of an autographic card index of botanists of the past. Furthermore, the majority of technical difficulties which delayed the publication of such a card-index have now been overcome, thanks to the latest developments of photography, phototypy and particularly offset printing.
For the reproduction of documents we have chosen a system of phototypy upon a white background, which means that everything appears in black and white, whatever the original colour of the ink or paper. In each case the accent is placed on obtaining a reproduction of optimum quality, and all blemishes, yellow patches and other signs of age are eliminated. All reproduction are the same size as the original documents (reproduction scale 1:1).
It is interesting to note the extent to which a person's handwriting can change, not only naturally, as time goes by, but also when writing in a different language. This phenomenon is particularly noticeable when botanists of a German or Slavonic mother tongue write in Latin or in one of the Romance languages. Often too there are considerable autographic differences to be found between herbarium labels, marginal notes, personal memoranda and other items intended mainly for private use, and official letters and lecture texts, intended for a wider circulation. On each index card we did endeavour to represent all the different forms which the handwriting of the botanist can take, and whenever possible the signature, an herbarium label and a letter in the subject's usual languages has been included. Even if it is not apparent from the cards, each autographic specimen included has been authenticated by A. P. de Candolle, A. L. P. P. de Candolle, V. Cesati, J. Briquet or the author and has at least been compared with authenticated examples.
We have collected our information from the following six sources in the archives of the Conservatoire et Jardin botaniques of Geneva. (1) The above-mentioned card-index of the Candolles. (2) A collection of Alphonse de Candolle's correspondence on the subject of botany, donated to the Archives of the Conservatoire botanique of Geneva by Mme Augustin de Candolle and her children in 1924. (3) Letters and autographs of Edmond Boissier and William Barbey, acquired by the Fondation Auxiliaire and handed over to the Conservatoire botanique of Geneva in 1955. (4) A collection of autographs of Baron V. Cesati, which found its way into the Conservatoire by the same route as (3) above. (5) A collection of miscellaneous autographic documents accumulated in the archives as a result of classification of a number of donations and the reorganisation of the Library. (6) Labels from various herbaria in Geneva. Commentaries are usually the same as found in the classical literature of botany, except where the examination of a certain document or annotation has given an answer to several hypothesis or permitted the affirmation of new facts. Such commentaries are as extensive as is allowed by the size of the recto-verso cards (bearing in mind that most of the space available on these is devoted to autographic documents) and of course they are also limited by the presence of biographic, bibliographic and iconographic documentation, such as in the bibliography at the end of this book. A single bio-bibliographic reference, the best discovered, is added to the short biography of the botanist considered.

Tracé graphique et identité des scripteurs

Influence de l'âge
Contrôle physique du tracé
Ecritures-modèles
Plumes et papiers

L'expert en écriture n'a pas à estimer si telle ou telle écriture trahit tel état d'esprit ou tel état émotionnel. Ce sont là préoccupations de graphologues qui pensent pouvoir déduire de l'analyse du tracé graphique les caractéristiques profondes de l'être. Leur attitude entachée de subjectivité trouve certainement son intérêt en psychologie; ce ne saurait cependant être la nôtre. L'expert en écritures observe, compare et s'efforce d'établir avec toute la certitude possible l'identité du scripteur de chacune des pièces autographes qui lui sont soumises. Son but est de parvenir à les certifier. En regardant une écriture il ne serait pas inutile de garder bien présents à l'esprit les quatre points suivants qui sont autant de raison pour lesquelles des variations du tracé observé ne correspondent pas à des changements d'identité du scripteur.

Influence de l'âge

L'écriture évolue profondément dans sa forme, son aspect, depuis l'enfance jusqu'à la vieillesse. On peut dire que tout comme l'être, elle se forme, se stabilise et se déforme de manière plus ou moins marquée. On veillera donc à tenir compte des dates jointes aux échantillons présentés et à les mettre en rapport avec celles figurant sur les pièces autographes que l'on désire identifier. Au reste on n'est jamais trop prudent et la simple vérification de la durée de vie d'un scripteur supposé permet d'éviter des erreurs, en particulier dans les cas d'homonymie.

Contrôle physique du tracé

L'écriture est un mouvement physique; c'est un geste qui consiste à tracer à l'aide d'un outil une succession de signes. Ce mouvement est initié et contrôlé par la volonté. Il est cependant sujet à des irrégularités, des imprécisions et des écarts d'origine physiologique. On pourrait comparer ces imperfections à une sorte de "jeu" qui régnerait dans le fonctionnement des nerfs et des muscles. C'est ce "jeu" qui empêche le joueur de tennis de placer sa balle exactement là où il le veut et le ténor de tenir sa note avec une justesse parfaite. C'est ainsi que dans l'écriture la pensée directrice n'est ni parfaitement, ni entièrement transcrite par la main.

Ecritures-modèles

La dérivation historique d'une pluralité d'alphabets nationaux à partir de l'alphabet gréco-latin impose à l'observateur de mettre en rapport chaque écriture avec le modèle graphique scolaire dont elle semble découler. D'un pays à l'autre, d'une époque à l'autre, les modèles de calligraphie proposés aux élèves ont considérablement variés. Pour établir avec quelque certitude les caractéristiques personnelles d'une écriture, il est indispensable de pouvoir apprécier à quel point elle s'écarte de la normale. C'est alors qu'il est bon de se souvenir que cette normale elle-même a beaucoup varié. Les jeunes Américains de la fin du XVIIIe siècle étaient instruits à imiter l'élégante "anglaise" de Benjamin Franklin. Les petits Anglais du XIXe siècle recopiaient studieusement la "cursive" des maximes édifiantes de Vere Foster. Il est évident que l'on serait bien en peine de remarquer les particularités personnelles d'une écriture slave ou allemande si l'on ne peut la mettre en rapport avec la "deutsche Schrift" ou l'alphabet cursif cyrillique.

Plumes et papiers

Le support et l'outil employés influent sur le tracé. Si l'époque à laquelle nous nous intéressons permet d'ignorer les stylets et les calamus des temps reculés, aussi bien que les stylos à bille et les crayons-feutres modernes, il semble judicieux de tenir compte cependant, lors de l'observation, de détails tels que la solidité et la rugosité du papier ainsi que de situer l'outil dans la "lignée évolutive" qui va de la plume d'oie au porte-plume à réservoir en passant par les becs de plumes les plus variés: corne, verre, acier, etc. Si l'on envisage l'écriture comme un mouvement enregistré, on comprendra sans peine les modifications qu'apportent à la transcription de l'idée directrice les moindres variations du support et de l'outil entraînant plus ou moins de freinage, de grattage ou d'empâtement. Le tracé graphique doit être vu comme la trace concrète et persistante d'un mouvement fugace et individuel. Ce mouvement effectué dans l'espace tridimensionnel qui est celui de la vie sera mieux compris, et partant interprété, si sa transcription sur un support bidimensionnel est vue comme le résultat d'une évolution dans trois zones de l'espace graphique, la plume opérant tantôt au-dessus, tantôt à la surface du papier et parfois "dans" le papier.

Pratique de l'identification des écritures

L'approche physique
L'observation rationnelle
1. Impression d'ensemble
2. L'espace-papier et son occupation
3. Montées et descentes
4. Lettres penchées
5. Grandeurs
6. Continuité et vitesse
7. Les lettres
8. Détails originaux

 L'approche physique

De manière tout à fait pratique et préliminaire on pourrait suggérer à l'expert désireux d'examiner un autographe et de le comparer avec l'un de nos modèles qu'il commence par prendre note de la nationalité et de l'âge du scripteur qu'il suppose. Puis, se mettant "dans la peau" de ce personnage, qu'il parcoure du geste l'écriture du modèle, suivant et repassant les caractères à l'aide d'un stylet ou mieux d'une Plume dépourvue d'encre jusqu'à ce qu'il ait la manière de tracer bien en main. Il pourra ensuite chercher si le même exercice conduit sur l'autographe à identifier offre à la main quelque sensation retrouvée. Cette reconnaissance pour ainsi dire physiologique de la manière de tracer devrait précéder toute étude plus approfondie des détails. Une telle approche sentie devrait servir de préambule à toute analyse rationnelle ultérieure.

L'observation rationnelle

A la méthode d'identification des écritures par approche physique s'oppose, sans toutefois l'exclure, une étude plus rationnelle que l'on pourrait désigner du terme de graphologie théorique. Il s'agit d'une méthode d'analyse des tracés graphiques, où l'expert s'efforce d'observer et de noter autant de caractéristiques originales mais constantes qu'il pourra, sur les échantillons à authentifier. Il est à la fois habituel et pratique, lors de cette recherche des particularités graphiques d'un scripteur, de s'appuyer sur un système méthodologique précis, et de procéder aux examens nécessaires avec la routine que permet un schéma convenu des observations successives à faire. Le schéma de ce type, que nous présentons ci-dessous, n'a pas la prétention d'être spécialement original, ni plus efficace qu'un autre. Il n'est pas celui d'une école graphologique en particulier, mais représente plutôt une sorte de liste des différentes caractéristiques habituellement retenues par la plupart des graphologues. Cette espèce de "checklist" est disposée d'une manière qui paraît à la fois pratique et logique puisqu'elle passe du général au particulier, c'est-à-dire des examens d'ensemble à ceux de détails.

1. Impression d'ensemble

La première notion dont il faut faire l'examen est celle de l'impression d'ensemble. L'échantillon fournit-il l'impression d'un ensemble cohérent, harmonieux ou donne-t-il une idée plus capricieuse ou désordonnée de sa nature? Une certaine harmonie d'ensemble existe-t-elle ou non et dans quelle mesure? L'observation de cette première caractéristique est délicate. Il faut s'efforcer de regarder l'échantillon d'écriture comme un portrait ou comme un jardin, soigné ou à l'abandon. Il faut aussi se garder de tomber dans l'erreur classique qui fait confondre harmonie et calligraphie. Un texte calligraphié, où les caractères approchent ceux de l'imprimerie, n'est pas particulièrement harmonieux, il présente simplement peu de particularités intéressantes.

2. L'espace-papier et son occupation

Peut-être est-il plus facile de saisir la seconde notion à rechercher, celle d'ordonnance générale du texte, c'est-à-dire l'occupation de l'espace-papier, les rapports existants entre l'espace écrit et le blanc, ainsi que leurs originalités. On peut, en simplifiant, considérer qu'il s'agit de l'observation des blancs: haut, bas et marges. Ces espaces vierges sont plus ou moins grands, plus ou moins symétriquement disposés par rapport au texte; les marges peuvent être droites ou irrégulières, voire absentes; elles croissent ou décroissent de haut en bas, etc.

3. Montées et descentes

On recherchera d'éventuelles variations de direction, d'orientation de l'écriture pour savoir si elle a tendance à monter ou à descendre et si cette tendance est constante ou si l'écriture est simplement sinueuse ou de direction instable. On distinguera également les lignes écrites droites de celles qui sont incurvées, quelle que soit leur direction.

4. Lettres penchées

L'attention aura à se porter ensuite sur l'inclinaison des lettres, vers l'arrière ou l'avant, sauf les cas d'écritures droites. On peut observer des inclinaisons inégales et fortuites ou au contraire des inégalités d'inclinaison qui portent sur certaines lettres précises, comme par exemple des "t" droits mais des "l" inclinés vers l'avant.

5. Grandeurs

Une notion importante est celle de la dimension de l'écriture, la taille objective des signes tout d'abord puis aussi leur taille relative et enfin les déformations, allongements verticaux ou horizontaux, resserrements et superpositions. Les graphologues cherchent généralement à nommer les différents types d'écriture observés. Ils parlent d'écritures démesurée, grande, basse allongée, etc., mais il ne semble pas que cet effort se justifie dès l'instant qu'on se borne à relever des caractéristiques sans chercher à les mettre en rapport avec des valeurs psychologiques.

6. Continuité et vitesse

Sixième point à examiner: ce que l'on nomme la continuité de l'écriture ou sa liaison. C'est l'examen des interruptions, des ruptures du tracé ou au contraire des liés d'un signe à l'autre. On pourra observer toute une série de formes de transition entre les écritures juxtaposées dans lesquelles les lettres et même les jambages sont disposés quasi individuellement et les écritures hyperliées où l'on observe des liaisons excessives qui vont d'un mot au suivant. Très caractéristiques sont souvent les formes que prennent les liaisons d'un jambage à l'autre selon qu'elles sont anguleuses ou arrondies, dans les hauts ou dans les bas. Une bonne perception de la continuité de l'écriture, soit d'une espèce de rythme, de respiration sous-jacente, permet de se figurer la vitesse à laquelle le tracé a été réalisé. Cette notion dérivée n'est pas sans intérêt si l'on veut bien considérer que souvent ce n'est qu'une différence de vitesse qui distingue deux échantillons graphiques, apparemment très différents, lorsque l'un par exemple a été réalisé avec soin et un souci de présentation poussé, alors que l'autre a été jeté à la diable, précipitamment.

7. Les lettres

Un examen très important est tout simplement celui des lettres que l'on prendra pour plus de clarté, dans l'ordre alphabétique en cherchant pour chacune une éventuelle caractéristique originale se répétant constamment. On s'efforcera de voir si les "a" et les "o" sont fermés ou ouverts, et dans ce cas à quel endroit, comment sont tracés les "s", les "g" et les "d", lettres très variables d'une écriture à l'autre. L'observation correcte d'un petit nombre de particularités bien typiques permet d'identifier avec sûreté même quelques mots.

8. Détails originaux

On terminera en portant son attention sur les "détails" qui peuvent être capitaux. Ce n'est pas sans profit que l'on prendra note de l'ornementation d'une majuscule ou de la position des points sur les "i". La ponctuation ou la manière de faire les barres des "t" singularisent souvent une écriture. Les chiffres et certaines abréviations d'usage courant sont également fréquemment tracés avec originalité.
Il va de soi que dans plus d'un cas l'examen successif des huit notions énumérées ci-dessus, avec leurs nombreuses subdivisions et variantes, sera superflu s'il saute aux yeux qu'un scripteur particulier fait tous ses "s" ou ses "p" de manière bien typique. Mais seule la pratique lente et laborieuse de toutes les observations successives est à même de permettre la distinction sûre d'écritures fortement apparentées.