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Mattenberger, Luc (Genève/Suisse, 1980)


Station assise (peur), 2020
Installation
Céramique (carrelage), acier, bois, aluminium, verre, brumisateur, phéromones
Dimensions : 22 x 102 x 142 cm (hors tout, sans les bouteilles)

Acquis en 2020

[n° inv 2020-084/1 à 6]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Nicolas Delaroche, Lausanne
 

Les systèmes de pouvoir et de contrôle, ainsi que le dialogue humain/machine et leurs influences mutuelles, sont quelques thématiques du travail de Luc Mattenberger. Elles ont généré de nombreuses sculptures-outils, mi-fonctionnelles mi-abstraites, souvent motorisées, et des inventions qui conduisent l'imaginaire vers des univers guerriers jusqu'aux tortures sadiques pour mieux les dénoncer. L'artiste propose depuis quelques années des situations à expérimenter quasi transhumanistes qui abordent plus spécifiquement les modes de manipulation et d'influences mentales. Il explore les effets de différents outils sur la conscience humaine ainsi que les mécanismes de la dopamine ou molécule du plaisir : techniques de conditionnement, discours de motivation, méthodes de relaxation, expériences de privation sensorielle, font notamment partie de son arsenal de recherche. Formellement, des dispositifs accueillent les corps des spectateurs-trices, ou leur permettent de se projeter virtuellement dans une situation donnée, le temps d'une mise en condition par impulsions sonores ou visuelles.
Station assise (Peur) est un « socle » en carrelage blanc – une marque de fabrique de l'artiste, à la fois espace clinique, surface immaculée et système orthonormé –, qui se prolonge en une plateforme de grilles métalliques par laquelle se diffuse un mélange d'eau et de phéromones de la peur, l'une des seules à laquelle l'humain est réceptif. L'installation à l'esthétique minimaliste incite à la méditation alors que les quelques indices, dont des contenants tout aussi aseptisés, laissent planer le doute d'un possible danger.
Marie-Eve Knoerle