1950 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1960 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1970 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1980 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1990 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2010 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2020 1 2 3 4
 
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Muller, Nicolas (Strasbourg/France, 1983)


Sans titre (GE), 2012
Sculpture - installation
Acier inoxydable, peinture et autocollants (arceaux) et béton (socles)
Dimensions : 100 x 80 x 25 cm (chaque élément, hors tout); dimensions : 100 x 80 x 250 cm (hors tout, environ, selon l'espace); poids: 25 kg (chaque élément, environ)

Acquis en 2020

[n° inv 2020-085/1 à 5]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Nicolas Muller, Genève
 

Les travaux de Nicolas Muller, qu'il s'agisse de dessins, de peintures, de sculptures ou d'installations, détournent de leurs fonctions premières des objets manufacturés du quotidien, souvent issus d'infrastructures urbaines, au profit d'une sourde violence. Au sein d'un vocabulaire formel minimaliste, l'artiste questionne le rapport au corps et à la trace laissée par les individus. À travers des dispositifs de contrainte, il interroge la notion d'obéissance civile et le besoin d'affranchissement.
L'installation sans titre (GE) consiste en une série de cinq arceaux en acier inoxydable destinés à accrocher les vélos. Éléments garants de l'ordre et de la sécurité issus de l'architecture fonctionnelle urbaine, habituellement rivés au sol, ils ont été récupérés par Nicolas Muller auprès de la ville de Genève. Ces barres s'avèrent tordues et endommagées après avoir été percutées par des véhicules. Elles ont ensuite été coulées par l'artiste dans un socle géométrique en béton et disposées de façon régulière, procédés qui les a érigées en oeuvre. Cette dernière exprime un rapport dissonant entre le matériau, son emploi contrôlé, le motif sériel et la torsion subie par l'acier. Tout se passe en effet comme si, au bel ordonnancement imposé par l'autorité civile, l'artiste opposait le besoin de l'individu d'y échapper en en repoussant les bornes. Or l'art n'est-il pas, fondamentalement, la manière la plus salutaire de tordre le réel ?
Eveline Notter