1950 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1960 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1970 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1980 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1990 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2010 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2020 1 2 3 4
 
1/1: Résultat précédent Résultat suivant

Montaigu, Charles de (Aix-les-Bains/France, 1946)


Soleil vert, 1995 – 2019
Tableau
Huile sur toile
Dimensions : 130 x 97 cm
Acquis en 2021

[n° inv 2021-039]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



>> Autres oeuvres
>> BibliographieAA : Le lien ouvre la bibliographie en fin de page.
>> Imprimer

Crédits photographiques : Genoud Arts Graphiques, Le Mont-sur-Lausanne
 

S'il se dit et s'affirme comme sculpteur, Charles de Montaigu pratique également la peinture, le dessin et la gravure. C'est sur le papier ou la toile que prennent forme les interrogations plastiques qui déterminent les structures tridimensionnelles. Toutefois les sculptures à leur tour vont orienter les recherches aux crayons ou au pinceau.
"Soleil vert" fait partie d'une suite de peintures à l'huile qui questionnent la couleur, son intensité, sa présence. Si chaque déclinaison fonctionne comme œuvre autonome, la notion de suite est importante pour saisir la constance d'une démarche qui, sans solution de continuité, passe ou – plus justement – glisse d'une réalisation contiguë à l'autre, sans distinction de support ou de technique. La reprise ici d'une ancienne toile s'inscrit dans cette même volonté d'enchaînement permanent de réalisation en réalisation. Il est ainsi possible de déceler en transparence les premières couches, sur lesquelles se posent de nouvelles strates de couleurs. Désormais, Charles de Montaigu rend encore plus évident l'identité de ses recherches quel que soit le support. L'intensité de la couleur renforce la perspective d'un objet qui se différencie clairement du fond et accentue sa tridimensionnalité. La forme semble se construire graduellement sur ou plus exactement dans la toile, comme si elle était mise au jour au fil des réflexions picturales, tout comme les objets sculpturaux prennent forme peu à peu dans l'espace.
La sculpturalité de la représentation s'impose à travers les diverses facettes constituées par les lignes obliques qui traversent le support. L'instabilité visuelle qui en résulte est comparable à certains éléments de ses formes sculptées – nervure, biseau, coupure, fracture – qui remettent en cause l'idée d'équilibre, sans toutefois compromettre leur assise. A nouveau se manifeste ainsi la perméabilité entre les pratiques artistiques de Charles de Montaigu, sculpteur, peintre et dessinateur….

Myriam Poiatti