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Bianchini, Alexandre (Genève/Suisse, 1966)


Le chemin des fins, 1998
Vidéo
Vidéo, diaporama filmé, couleur, stéréo
Format de l'image vidéo: 4:3; Durée : 16' (en boucle)
Acquis en 2021

[n° inv 2021-036]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Alexandre Bianchini, artiste co-fondateur de l'espace d'art contemporain, Forde, a aussi transformé son atelier en espace d'exposition temporaire rebaptisé Studio Binichain, anagramme de Bianchini, pour accueillir d'autres artistes.
Alors qu'il fait actuellement surtout de la peinture, le FMAC acquiert trois pièces anciennes qui attestent d'une pratique d'image en mouvement, réalisées en collaboration avec le Centre pour l'Image Contemporaine de Saint-Gervais qui fut un lieu important de production et de diffusion pour la vidéo à Genève.
Pourquoi ne pas simplement dire que ce sont trois vidéos ? Ça y ressemble pourtant. Gros plans, ralentis, fondu au noir, traveling avant, flou et bribes de narration, c'est presque même du cinéma. Pourtant ce sont des images fixes mises en mouvement par des effets de zoom, des défilements et des répétitions. Il y a même des acteurs et actrices, vraisemblablement des proches, qui se prêtent au jeu. Les costumes sont les habits de tous les jours, les décors sont domestiques. C'est un diaporama animé.
"Le chemin des fins" s'ouvre et se ferme sur l'image répétée d'un paquet de cigarette américaine au cow-boy. Un couple de jeunes gens modernes, des fleurs, un œil, des vues d'intérieur, d'atelier et de canette de bière, une goutte de sang coule sur un visage du nez à la bouche. Les images glissent en fondu enchaîné, reviennent plusieurs fois. Il en est de même pour la bande son. Deux balades nostalgiques, ambiance piano bar, une marche au tambour militaire, des vocalises sur note cristalline, le tout entrecoupé du bruit fait par le passage d'une diapositive à l'autre et du moteur du projecteur. Ce cinéma fait maison, montage sonore et visuel, est comme un tableau vivant.

Claude-Hubert Tatot