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Bianchini, Alexandre (Genève/Suisse, 1966)


Do you remember Tino Ranch, 1999
Vidéo
Vidéo, diaporama filmé, couleur, stéréo
Format de l'image vidéo: 4:3; Durée : 23'
Acquis en 2021

[n° inv 2021-037]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Alexandre Bianchini, artiste co-fondateur de l'espace d'art contemporain, Forde, a aussi transformé son atelier en espace d'exposition temporaire rebaptisé Studio Binichain, anagramme de Bianchini, pour accueillir d'autres artistes.
Alors qu'il fait actuellement surtout de la peinture, le FMAC acquiert trois pièces anciennes qui attestent d'une pratique d'image en mouvement, réalisées en collaboration avec le Centre pour l'Image Contemporaine de Saint-Gervais qui fut un lieu important de production et de diffusion pour la vidéo à Genève.
Pourquoi ne pas simplement dire que ce sont trois vidéos ? Ça y ressemble pourtant. Gros plans, ralentis, fondu au noir, traveling avant, flou et bribes de narration, c'est presque même du cinéma. Pourtant ce sont des images fixes mises en mouvement par des effets de zoom, des défilements et des répétitions. Il y a même des acteurs et actrices, vraisemblablement des proches, qui se prêtent au jeu. Les costumes sont les habits de tous les jours, les décors sont domestiques. C'est un diaporama animé.
"Do You Remember Tino Ranch" s'ouvre sur le gros plan de l'œil aveugle d'un masque d'Alien, suit une scène de violence entre ce mâle de l'espace aux bras velus et une femme qui lui résiste, ambiance science-fiction. Il y a aussi un peu de sang. Il en faut peu pour nous embarquer, une roue de charre et le western s'impose, un mobile home et c'est le road-movie. Intérieur nuit, une bouteille de pinot noir sur une table basse et c'est le retour en Europe, canapé et table basse moderne, nouvelle vague, cendrier plein et visages fatigués, dolce vita, et la fête est finie. Les étoiles sont celles du drapeau des États-Unis, une idée de l'Amérique sur fond de balade «Mississippi Prison Song ». La bande son est fondamentale, Little Richard, Ennio Morricone, Experimental Audio Research, donnent plus que l'ambiance. La musique rythme des images, tient lieu de dialogues.

Claude-Hubert Tatot