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Bianchini, Alexandre (Genève/Suisse, 1966)


Every Day, 2003
Vidéo
Vidéo, diaporama filmé, couleur, stéréo
Format de l'image vidéo: 4:3; Durée : 7'
Acquis en 2021

[n° inv 2021-038]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Alexandre Bianchini, artiste co-fondateur de l'espace d'art contemporain, Forde, a aussi transformé son atelier en espace d'exposition temporaire rebaptisé Studio Binichain, anagramme de Bianchini, pour accueillir d'autres artistes.
Alors qu'il fait actuellement surtout de la peinture, le FMAC acquiert trois pièces anciennes qui attestent d'une pratique d'image en mouvement, réalisées en collaboration avec le Centre pour l'Image Contemporaine de Saint-Gervais qui fut un lieu important de production et de diffusion pour la vidéo à Genève.
Pourquoi ne pas simplement dire que ce sont trois vidéos ? Ça y ressemble pourtant. Gros plans, ralentis, fondu au noir, traveling avant, flou et bribes de narration, c'est presque même du cinéma. Pourtant ce sont des images fixes mises en mouvement par des effets de zoom, des défilements et des répétitions. Il y a même des acteurs et actrices, vraisemblablement des proches, qui se prêtent au jeu. Les costumes sont les habits de tous les jours, les décors sont domestiques. C'est un diaporama animé.
"Every Day" est muet, les images, photographies saisies du réel, objets sur fond blanc, natures mortes dépouillées, des fleurs, des femmes se mêlent à celles de re-photographiées de magazines de charme ou d'actualité. Enfin rien n'est si simple puisque les objets choisis – marteau, lame de cutter – sont extraits de tout contexte dans des mises en scène minimales. Ces images de différentes réalités, ces compositions colorées qui s'enchaînent et se répondent formellement sont entrecoupées de courts textes dactylographiés sur fond noir. Poème écrit et poème visuel s'accompagnent et s'enrichissent. « Every Day » revient comme un leitmotiv, comme une évidence, et avec lui un os dont les différentes apparitions s'apparentent à des vanités. Ainsi va la vie, et le désert avance.

Claude-Hubert Tatot