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Raetz, Markus (Bern/Suisse, 1941 - Bern/Suisse, 2020)


Sans titre [oui-non], 2000
Intervention dans l'espace public, sculpture anamorphique
Mât en acier galvanisé recouvert d'une peinture micacée, surmonté de deux traverses en acier sablé, éléments en acier sablé doré à la feuille
Diam.: 5.5 cm (section fil d'acier figures); ép.: 0.4 cm (tôle du mât); haut.: 10.45 m (total mât et figures); haut.: 9.6 m (mât seul); haut.: 0.85 m (figures)
Don

Localisation : Place du Rhône, 1204 Genève

[n° inv D 2000-004]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Alain Grandchamp
 

L'œuvre « sans titre » de Markus Raetz s'inscrit dans le projet d'aménagement «Le Fil du Rhône», lauréat du le prix Wakker 2000 de la Ligue suisse du patrimoine national, un projet qui associe les artistes à l'aménagement de la cité.

Conçue pour être appréhendée de loin, cette œuvre se compose d'un mât métallique d'une dizaine de mètres de hauteur au sommet duquel sont placées trois torsades de fer. Selon le sens de leur marche, les passants qui lèvent la tête peuvent lire les mots OUI ou NON.
Comme dans la plupart des œuvres de Markus Raetz, les objets ne sont pas prisonniers d'une unique signification mais portent parfois même leurs opposés : une chose peut en représenter une autre, sans pour autant renoncer à elle-même. Maîtrisant parfaitement la perspective, l'artiste suggère que la réalité n'est qu'une apparence et nous conduit à interpréter le caractère fondamentalement ambigu de toute représentation. Comme dans d'autres de ses créations, il utilise le principe de l'anamorphose : une image apparaît, et disparaît, selon l'endroit où se place le spectateur.

Une grande partie des œuvres de Markus Raetz est liée au mouvement. Ici, l'apparence de la sculpture se modifie lorsque le public se déplace autour d'elle. En se transformant continuellement selon les mouvements du spectateur, l'œuvre invite à adopter un comportement actif et un regard aux aguets. Elle l'invite à faire l'expérience de la double vision et à relativiser le réel.
Cette œuvre s'inscrit parfaitement dans la démarche de l'artiste bernois, qui depuis plus de vingt ans, explore les phénomènes de la vision, les modes de perception et ses traductions par les systèmes de perspective.