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Pistoletto, Michelangelo (Biella/Italie, 1933)


Portatore di zucche, 1984
Sculpture dans l'espace public
Marbres de Vérone, de Carrare et de Gruciano
Dimensions: 367 x 223 x 106 cm (hors tout); poids: 8000 kg

Acquis en 1985

Localisation : Conservatoire et Jardin botaniques, chemin de l'Impératrice 1, 1292 Pregny-Chambésy

[n° inv 1985-020]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Christophe Quoëx
 

En 1985, le Centre d'Art Contemporain Genève (CAC) organise au Parc Lullin de Genthod une exposition d'envergure internationale intitulée "Promenades". C'est à cette occasion que Michelangelo Pistoletto présente une sculpture monumentale, "Il Portatore di zucche" ("Le Porteur de courges"). L'année précédente, l'artiste avait également été invité à installer dans les salles du CAC une série de grandes statues en marbre de style archaïsant.
De tout temps, Pistoletto a témoigné d'une véritable passion pour la sculpture (dont il est par ailleurs collectionneur), et plus particulièrement pour les statuaires romane et renaissante dans lesquelles, à ses yeux, se mêlent spiritualité, hiératisme et humanisme. Et si dans les années 1960-1970 son œuvre au sein de l'Arte Povera s'inscrit davantage dans une démarche conceptuelle, la sculpture n'en reste pas moins l'un des sujets attenants et participe d'une réflexion sur la problématique de la représentation.
Vers 1980, en adoptant une pratique traditionnelle, voire classicisante de la sculpture et en réalisant des œuvres en marbre aux dimensions démesurées, Pistoletto pointe volontairement vers l'idée de discontinuité et d'incident, deux notions essentielles dans son travail. L'emploi de pierres différentes, la variation dans le traitement de leur surface et de leur volume, le refus d'harmonisation des parties, l'effet de disproportion de la figure sont autant de repoussoirs qui mettent le spectateur à distance, physiquement et mentalement : incident spatial, la sculpture créant son propre espace indépendant de toute réalité perceptive, et incident temporel, la représentation de la figure n'étant qu'assemblage de fragments d'une unité à jamais détruite.
Stéphane Cecconi