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Minkoff, Gérald (Genève/Suisse, 1937 - Tarragona/Espagne, 2009)


Hot Videobraille, 1976
Vidéo monobande
Vidéo U-MATIC, PAL, couleur, muet, transféré sur DVD
Durée : 9'51''
Acquis en 2011

[n° inv 2011-092]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Considéré, au même titre que René Bauermeister, Muriel Olesen, Jean Otth et Janos Urban, comme l'un des pionniers de la vidéo en Suisse, Gérald Minkoff s'est consacré à différentes pratiques artistiques, telles que la photographie, l'installation ou encore la performance, en collaboration régulière avec son épouse, Muriel Olesen.
L'œuvre de Gérald Minkoff ne cesse d'interroger la nature équivoque de l'image, d'en dévoiler l'épaisseur et la duplicité par des jeux de réflexions, dans lesquels l'apparente perte de sens permet de révéler sa ou ses réalités sous-jacentes. L'utilisation de la vidéo (dont l'étymologie latine signifie « je vois ») est à ce titre, et dans les limitations technologiques de l'époque, un champ d'expérimentations et de questionnements particulièrement riche. Dans la pièce « Hot Videobraille », l'artiste se sert de quatorze chandelles qu'il allume successivement pour former, à partir de cet alphabet, le mot « video », un mot que Minkoff ressentira physiquement en passant ses mains au-dessus des flammes. Figure récurrente dans son travail, l'emploi du braille, pour reprendre les mots de l'artiste, tend à « intérioriser la pratique de la vidéo et [à] illustrer le fait que l'image vidéo ne vérifie rien d'autre que sa propre réalité, qu'elle est aveugle au réel, mais nous fait toucher du doigt la manière dont ce réel nous échappe».