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Diadème porté à l’arrière de la tête
Brésil, État du Tocantins, Rio Araguaya, île Bananal
Karajá Javaé. Fin 19e-début 20e s.
Plumes vertes et rouges d’Amazona, bleues d’Ara arauna, oranges d’Ara, noires de Cairina moschata, feuilles de palmier buriti, coton. H 95 cm l 105 cm
Don de Frédéric Dusendschön en 1960; ancienne collection Oscar Dusendschön, producteur de caoutchouc à Manaus, 1890-1914
MEG Inv. ETHAM 029663
Le mythe de la naissance de la lumière chez les Karaja
La coiffe Raheto s’explique par le mythe de l’arrivée de la lumière chez les Karajá. Sa rangée de plumes noires représente la Grande Étoile, celle de plumes blanches, la Lune, et ses rayons périphériques, le Soleil. Le mythe raconte que Mareiko, l’épouse de Kanaxiwe, fut surprise par l'obscurité et se blessa. Se plaignant à son mari qu’il ne donnait pas assez de lumière aux Karajá, celui-ci s’en fut honteux dans la forêt et se donna la mort. Mais lorsque le vautour Iolò se posa sur son corps, Kanaxiwe – qui n’était pas vraiment mort - l’attrapa, lui ordonnant de lui donner la lumière. Ioló rapporta ses diadèmes Grande Étoile et Lune, mais Kanaxiwe en trouva la lumière trop faible. Le vautour apporta alors son diadème Soleil et Kanaxiwe fut satisfait.