ETHAF 018740

masque

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018740
Mask sachihongo
Zambia, Western Province
Mbunda. Early 20th century
Wood, kaolin, reddish patina
Acquired at the mission sale organized in Geneva in 1942
MEG Inv. ETHAF 018740
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Ce masque impressionnant, qui figure parmi les fleurons du MEG, a été acquis avec sept autres objets africains lors de la vente des Missions organisée à Genève les 13 et 14 février 1942. Ces ventes, qui avaient lieu régulièrement depuis le siècle précédent, visaient à collecter des fonds pour soutenir diverses actions d’évangélisation. La vente de 1942 rapporta 25'900 francs de l’époque, une somme non négligeable, comparable à celle réunie l’année précédente. Toute l’ambiguïté de la relation occidentale aux «idoles» se lit ici.
Référence : Journal de Genève

Ce masque mbunda est exceptionnel par sa facture. Il se distingue de la plupart des masques de ce type par son volume : c’est une véritable sculpture en ronde bosse et non un masque taillé dans un plan qui n’a de force que vu de face. Il demeure conventionnel dans ses autres aspects. La patine rouge a été obtenue par l’application d’un ocre minéral avec un liant indéterminé. Les dents ont été blanchies au kaolin.
Sachihongo appartient à une classe de larges masques en bois masculins du sud-ouest de l’Afrique Centrale qui ont en commun un front large et profond, ainsi que des joues gonflées ou des pommettes saillantes et, souvent, une bouche menaçante pleine de dents acérées et blanchies qui leur donne l’air de hurler.
Cette catégorie inclut le chihongo des Chokwe, le kakkungu des Suku, le kipoko des Pende et bien d’autres masques encore, notamment chez les Holo, les Kete et les Yanzi (tous au sud-ouest du Congo). Morphologiquement, le sachihongo des Mbunda (le préfixe sa signifie « père de ») est un masque qui se situe entre le kakuungu des Suku et son quasi-homonyme le chihongo des Chokwe d’Angola et du Congo.

Boris Wastiau

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Registres d'inventaires historiques

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The ambiguities of missionary collecting

Originally, the missionary movement aimed to spread the Christian faith and eradicate what it considered to be “superstitions.” When the “idols” of the beliefs they were fighting against were not destroyed at the same time, they were sent to Europe to illustrate the “error” that had been overcome. Examples were given to show that the converted peoples had mended their ways. These edifying exhibitions were designed to encourage the faithful to donate money to missionary works.

The idols’ new life

Both the destruction of the fallen idols and their exhibition in museums created an awareness of heritage which brings to mind the way the French Revolution passed from vandalism to the museum age. The market value attained by certain objects in Mission sales reveals the ambiguity of the operation. Some of the missionaries became the best connoisseurs and sometimes the defenders of these cultures, which were also threatened by colonisation.

Bibliograpy

  • Wastiau, Boris. 2008. Medusa en Afrique. La sculpture de l’enchantement. Genève : MEG ; Milan : 5 Continents Editions., MEG ET AF 4614

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