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Fuchs, Guillaume (Genève/Suisse, 1985)


HIAS I38, 2022
Dessin
Encres pigmentées sur carton
Dimensions : 21 x 27 x 0.4 cm; dimensions : 29.4 x 34.8 x 4.2 cm ( avec cadre)

Acquis en 2023

[n° inv 2023-016]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Thomas Maisonnasse, Genève
 

À propos du travail de Guillaume Fuchs, le journaliste Nicola De Marchi remarquait à juste titre le possible rapprochement entre la trame d'un labyrinthe et le tracé du dessin quant au sentiment de perte que tous deux sous-tendent. Suivre une ligne aussi ténue ou fragile soit-elle, suivre le tracé d'un dédale fait d'impasses et de fausses pistes, suivre ce qui au plus près de la main transparaît de l'esprit, un fil à suivre, celui de la pensée comme celui qui lie précisément cette pensée à sa réalisation, à sa retranscription graphique. Si, lors de son exposition à Halle Nord en 2023, Guillaume Fuchs s'est servi de la figure du labyrinthe pour développer amplement, dans l'espace d'exposition, des dessins brûlés au chalumeau, entremêlement d'images calcinées sur de larges bandes de papier, c'est une autre ligne dans laquelle se perdre que l'artiste déclinait aux murs, sur des feuilles de plus petites dimensions. Compositions vertigineuses, dans lesquelles s'entrelacent et s'entrechoquent une suite inextricable d'univers, d'inspirations, d'écritures, d'influences – densification et écheveau de formes, d'espaces abstraits ou architecturés, d'images identifiables ou non, de perspectives linéaires retournées ou détournées, dans un étouffement de l'espace. Elle tient du mystère, cette construction par enchevêtrement de plans, cette intrication de profondeurs affranchies de toute rationalité. Et quand Guillaume Fuchs laisse à la ligne une large respiration, dans laquelle l'emporte la réserve, on se retrouve devant un même vertige, tant la finesse de concentration sur le trait est dense. C'est à un esprit proche de Dada que pourrait se rattacher ce travail graphique, on y retrouve une expression d'une extrême liberté, détachée de toute forme apparente de justification ou de logique, ou plutôt, ici, sous le couvert d'une logique propre à la main, au courant qui charge et dont se décharge la main.

Stéphane Cecconi