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Bal, Marilou (Pessac/France, 1990)


The best things in life are free, 2022
Tableau
Gesso, peinture à l'huile sur toile en coton
Dimensions : 150.3 x 110.5 x 5 cm
Acquis en 2023

[n° inv 2023-031]

Collection du Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève (FMAC)



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Crédits photographiques : Marilou Bal, Genève
 

Marilou Bal s'inspire de la culture adolescente, de la culture pop des années 2000 et surtout d'images empruntées aux réseaux sociaux pour constituer les sujets de ses peintures. Son travail s'organise souvent en séries, qui mettent en évidence des thématiques récurrentes telles que l'image de soi, les questions de double et de mimétisme, ou la sexualité, notamment féminine, et ses limites, en particulier dans des contextes de fête. Son iconographie joue sur un univers féminin mais avec des scènes ou des titres souvent cryptiques qui plongent le spectateur dans une narration troublante.
Avec "The best things in life are free", Marilou Bal reprend une image de Paris Hilton avec son chien. Une image emblématique de la jet-setteuse des années 2000 qui était alors surtout connue pour ses fêtes. L'œuvre est aussi une citation directe à la nature du cliché en tant que mèmes générés par les célébrités de notre époque. Quant au titre, il semble moins expliciter qu'introduire un sens absent à ce qui est représenté. Pour portraiturer une icône glamour d'une certaine époque, l'artiste travaille une peinture très lisse et soignée mais célèbre également la beauté d'une image en basse définition et renvoie à une certaine esthétique trash. Au choix de l'image quelque peu triviale s'oppose un traitement pictural minutieux et chatoyant qui n'est pas sans rappeler une touche impressionniste ou pointilliste. Comme ses prédécesseurs, Marilou Bal représente des scènes de la vie moderne en travaillant la sensation visuelle et les effets lumineux. Toutefois, la luminosité de ses tableaux n'est plus celle du grand air mais bien celle de la lumière LED de nos écrans numériques. La méticulosité et le temps d'exécution de l'œuvre entrent aussi en contradiction avec la représentation de rapidité et de glamour que la vie de jet-setteuse peut évoquer.

Catherine Pavlovic