ETHAF 009273

masque "ngil" (?)

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009273
Masque ngil (?)
Cameroun, sud-ouest, région d’Ebolowa
Fang, sous-groupes Bulu ou Beti. 19e siècle
Bois pyrogravé, kaolin, fibres végétales. 72 cm
Acquis en 1922 du marchand allemand de Bremerhaven, Karl Fritsche
MEG Inv. ETHAF 009273

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Le terme générique « Fang » regroupe de nombreuses populations dans trois pays, le Cameroun, le Gabon et la Guinée Équatoriale. Les Bulu et leurs voisins Beti font partie du sous-groupe des « Fang du nord », installés au sud du Cameroun et bien moins célèbres pour leur style de masques et de sculptures que les fameux « Fang du sud », majoritairement Gabonais. Néanmoins, une continuité stylistique semble évidente dans les traits de ce masque blanc, au visage concave dont la longueur est accentuée par l’arête du nez. Une ébauche de coiffure en quatre tresses surplombe le front bombé. Malgré son austérité, la face cernée d’une barbe de fibres est parcourue de lignes en points pyrogravés qui dessinent les yeux, les sourcils et une bouche pourtant absente.
Par son aspect et l’ancienneté de sa collecte, ce masque pourrait être considéré comme un instrument de la société secrète judiciaire du ngil.

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Registres d'inventaires historiques

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Le Gabon du pasteur missionnaire Fernand Grébert

Les statues de reliquaires et les masques gabonais sont des icônes de l’«art primitif» inventé par les artistes occidentaux au début du 20e siècle. Parallèlement, au cœur de l’Afrique équatoriale colonisée, disparaissaient nombre des pratiques religieuses et culturelles initiatrices de ces traditions. C’est dans ce contexte que le pasteur Grébert entreprit une grande collecte ethnographique dans le Moyen-Ogooué, dont le MEG fut l’un des bénéficiaires.

Les sociétés initiatiques

Quitter le monde des profanes pour devenir irréversiblement cet Autre auquel les aînés vont transmettre la tradition, telle est la quête identitaire des hommes et des femmes qui entrent dans une communauté initiatique au sein des sociétés lignagères d’Afrique centrale. On en dénombre une vingtaine au Gabon, dont les enseignements et les pratiques se confondent souvent. Sous l’autorité suprême des ancêtres protecteurs, elles reposent sur le principe fondamental du secret et du partage d’un savoir symbolique dans la perspective d’une régulation de la vie collective.
Le Bwete, originaire du peuple Mitsogo, est la société initiatique la plus répandue au Gabon.

Bibliographie

  • Wastiau, Boris. 2008. Medusa en Afrique. La sculpture de l’enchantement. Genève : MEG ; Milan : 5 Continents Editions., 96, MEG ET AF 4614

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