ETHAF 010703

Geber ou festin à la cour de l’impératrice Zäwditu

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Geber ou festin à la cour de l’impératrice Zäwditu
Œuvre de l’artiste tigréen Bähaylu Gäbrä Maryam. Éthiopie, Addis Abeba
Autour de 1920. Peinture sur toile de coton. H 84 cm l 172 cm
Don de Émile Molly en 1926. Collectée par lui à Addis Abeba auprès de l’artiste.
MEG ETHAF 010703

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Bähaylu Gäbrä Maryam est l’un des représentants de l’art populaire d’Éthiopie qui s’est épanoui dans les premières décennies du 20e siècle. Cette période commence par la lutte de l’État contre la menace de l’établissement brutal d’un protectorat italien et la nécessité de rendre visibles aux puissances étrangères les symboles nationaux de l’unique royaume chrétien d’Afrique. L’installation d’ambassades étrangères et l’afflux de visiteurs étrangers à Addis-Abeba ou à Gondar stimulent une nouvelle création picturale profane, dite « populaire ». Les peintres, pour la plupart des hommes d’Église, avaient jusque-là essentiellement travaillé dans le domaine de l’art sacré orthodoxe ; leurs fils, qui recouraient déjà aux médiums modernes de la création picturale et signaient leurs œuvres, élaborèrent cette forme nouvelle d’art « pour voyageurs », aux sujets « éthiopiens ».

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Registres d'inventaires historiques

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Ressources

Les précurseurs du mouvement pictural africain

L'Éthiopie

Dès le temps des Croisades, les hauts plateaux éthiopiens surplombant la Corne de l’Afrique se confondent, dans l’imaginaire occidental médiéval, avec le royaume mythique du prêtre Jean. L’Éthiopie est en réalité plurielle, à l’image de la diversité grandiose de ses paysages où se mêlent des langues de souches sémitiques, kushitiques et omotiques, où se frôlent les confessions chrétienne, juive, musulmane et les cultes vernaculaires des ancêtres.

L'art populaire au service du pouvoir

À la veille de la partition de l’Afrique entre les nations colonisatrices occidentales, le pouvoir éthiopien est consolidé par ses monarques successifs. Mais en cette fin du 19e siècle, devant la menace de l’établissement brutal d’un protectorat italien, l’unique Empire chrétien d’Afrique doit rendre visibles aux puissances étrangères ses symboles nationaux. Parallèlement, la venue de visiteurs étrangers stimule une nouvelle création picturale profane, dite «populaire». Par goût de l’exotisme, on réclame des sujets «éthiopiens», historiques, politiques, ou sociaux que les peintres, formés à l’école religieuse, exécutent dans un certain respect des conventions picturales anciennes.


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