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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
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Les précurseurs du mouvement pictural africain
Dès le temps des Croisades, les hauts plateaux éthiopiens surplombant la Corne de l’Afrique se confondent, dans l’imaginaire occidental médiéval, avec le royaume mythique du prêtre Jean. L’Éthiopie est en réalité plurielle, à l’image de la diversité grandiose de ses paysages où se mêlent des langues de souches sémitiques, kushitiques et omotiques, où se frôlent les confessions chrétienne, juive, musulmane et les cultes vernaculaires des ancêtres.
À la veille de la partition de l’Afrique entre les nations colonisatrices occidentales, le pouvoir éthiopien est consolidé par ses monarques successifs. Mais en cette fin du 19e siècle, devant la menace de l’établissement brutal d’un protectorat italien, l’unique Empire chrétien d’Afrique doit rendre visibles aux puissances étrangères ses symboles nationaux. Parallèlement, la venue de visiteurs étrangers stimule une nouvelle création picturale profane, dite «populaire». Par goût de l’exotisme, on réclame des sujets «éthiopiens», historiques, politiques, ou sociaux que les peintres, formés à l’école religieuse, exécutent dans un certain respect des conventions picturales anciennes.
© 2021 Musée d'ethnographie, Genève