ETHAF 011803

Hache à tête d'oiseau

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011803
Hache à « bec d’oiseau », osele, musele (Kota Ambete) ou onzil (Fang)
Est du Gabon ou République du Congo, partie orientale de la Sangha
Aire culturelle Kota-Ambete ou Fang voisins (Ntumu). 19e siècle ou début du 20e siècle
Fer, laiton, bois. H 31 cm
Acquis à Paris en 1928
MEG Inv. ETHAF 011803

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Bien que munies de poignées en bois recouvertes de laiton, les haches à « bec » présentent une silhouette qui dérive de celle du couteau de jet, dont elle a gardé l’éperon ainsi que le jeu entre une face plate et l’autre bombée. Toutefois, environnés par la forêt tropicale, les différents groupes bantu du Gabon, plus particulièrement les Kota-Ambete ou leurs voisins Fang n’utilisaient pas les aériens couteaux de jet, leur préférant des armes de combat.
Objet de prestige, cette hache évoque le bec puissant du calao. Les Kota de la région de l’Invindo arboraient cette arme lors des rites d’initiation du mungala. L’osele était ainsi brandi par un dignitaire qui en menaçait les impétrants lors de danses.
Cette arme fut observée en 1856 par l’explorateur Paul du Chaillu en territoire fang, puis par d’autres voyageurs en pays Kota-ambete. Le pasteur Grébert atteste lui, en 1931, l’arrêt de la fabrication par les forgerons Fang des armes traditionnelles telles que celle-ci, et impute cette disparition au commerce facile des factoreries coloniales.

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Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
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Le Gabon du pasteur missionnaire Fernand Grébert

Les statues de reliquaires et les masques gabonais sont des icônes de l’«art primitif» inventé par les artistes occidentaux au début du 20e siècle. Parallèlement, au cœur de l’Afrique équatoriale colonisée, disparaissaient nombre des pratiques religieuses et culturelles initiatrices de ces traditions. C’est dans ce contexte que le pasteur Grébert entreprit une grande collecte ethnographique dans le Moyen-Ogooué, dont le MEG fut l’un des bénéficiaires.

Les sociétés initiatiques

Quitter le monde des profanes pour devenir irréversiblement cet Autre auquel les aînés vont transmettre la tradition, telle est la quête identitaire des hommes et des femmes qui entrent dans une communauté initiatique au sein des sociétés lignagères d’Afrique centrale. On en dénombre une vingtaine au Gabon, dont les enseignements et les pratiques se confondent souvent. Sous l’autorité suprême des ancêtres protecteurs, elles reposent sur le principe fondamental du secret et du partage d’un savoir symbolique dans la perspective d’une régulation de la vie collective.
Le Bwete, originaire du peuple Mitsogo, est la société initiatique la plus répandue au Gabon.


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