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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
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Les précurseurs du mouvement pictural africain
Madagascar borde le canal du Mozambique à l’est des côtes orientales de l’Afrique. Dès le début de l’ère chrétienne, la Grande Île est devenue le creuset d’un réseau d’échanges entre les populations austronésienne, africaine et arabe, installées progressivement.
La sphère spirituelle malgache est intimement liée au rapport aux ancêtres. Elle est restée primordiale dans la vie des insulaires, malgré la colonisation et l’installation des missionnaires.
Dans les pratiques spirituelles malgaches, l’objet magique ou ody établit le lien entre le monde des ancêtres et celui des vivants.
Ce «talisman» aux nombreuses formes est principalement composé de matériaux organiques. Fabriqué puis consacré par l’ombiasy, le sorcier-thérapeute, il est ensuite transmis à son ou à ses futurs propriétaires. Les ody de protection servent à préserver l’union d’un couple, à rendre son possesseur invulnérable, à protéger les enfants d’une mortalité trop précoce ou à assurer la victoire lors d’un conflit. D’autres ody agissent dans une dimension votive, afin d’apporter richesse, prospérité et bonne santé au(x) possesseur(s).
Victoria Mann
En 1931, Eugène Pittard organise pour la première fois au Musée d’ethnographie une exposition sur les arts de Madagascar où figurent des peintures sur raphia exécutées par Rajonah. Le peintre merina hova (qui signifie homme libre) réalise ces œuvres au début du 20e siècle, une époque durant laquelle des formations artistiques, suivant un modèle occidental, sont souvent dispensées au sein des stations et des écoles missionnaires. Par leur sujet, ces œuvres possèdent une grande valeur documentaire, car elles illustrent le quotidien des habitants de la Grande Île ainsi que leurs pratiques religieuses.
Victoria Mann
© 2021 Musée d'ethnographie, Genève