ETHAF 012306

objet magique (modèle réduit de case sur pilotis)

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012306
Modèle réduit de case sur pilotis, objet magique
Madagascar, centre nord
Sihanaka. Fin du 19e - début du 20e siècle
Fibre végétale. H 44 cm
Don du pasteur Henry Rusillon, missionnaire à Madagascar, en 1930.
Pièce vraisemblablement collectée en pays Sihanaka en 1907
MEG Inv. ETHAF 012306

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En marge de ses activités missionnaires, Henry Rusillon sillonna les différents pays malgaches et observa la vie quotidienne des insulaires et leurs pratiques religieuses avec une rigueur ethnographique. Les pièces récoltées puis cédées au Musée d’ethnographie sont ainsi parfois accompagnées d’une notice d’inventaire précisant leur identité et le contexte de leur usage. La figure de vannerie drapée dans une étoffe rouge et le grenier miniature ont vraisemblablement été recueillis par le missionnaire en pays sihanaka où il avait séjourné du 21 octobre au 7 novembre 1907 (note du missionnaire Elie Vernier en janvier 1967).
Au sujet de la petite architecture de vannerie, Henry Rusillon explique que ce type d’objet magique était « gardé dans les maisons et suspendu sur les tombeaux ». D’après lui, ces « maisons en réduction » étaient brûlées le jour désigné par le destin.

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Registres d'inventaires historiques

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Registre d'inventaire original - non indexé
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Madagascar

Madagascar borde le canal du Mozambique à l’est des côtes orientales de l’Afrique. Dès le début de l’ère chrétienne, la Grande Île est devenue le creuset d’un réseau d’échanges entre les populations austronésienne, africaine et arabe, installées progressivement.
La sphère spirituelle malgache est intimement liée au rapport aux ancêtres. Elle est restée primordiale dans la vie des insulaires, malgré la colonisation et l’installation des missionnaires.

Les Ody, amulettes et talismans

Dans les pratiques spirituelles malgaches, l’objet magique ou ody établit le lien entre le monde des ancêtres et celui des vivants.
Ce «talisman» aux nombreuses formes est principalement composé de matériaux organiques. Fabriqué puis consacré par l’ombiasy, le sorcier-thérapeute, il est ensuite transmis à son ou à ses futurs propriétaires. Les ody de protection servent à préserver l’union d’un couple, à rendre son possesseur invulnérable, à protéger les enfants d’une mortalité trop précoce ou à assurer la victoire lors d’un conflit. D’autres ody agissent dans une dimension votive, afin d’apporter richesse, prospérité et bonne santé au(x) possesseur(s).

Victoria Mann


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