ETHAF 015210

hache d'apparat

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015210
Hache d’apparat kilonda à lame dédoublée
Congo RD
Songye-Eki (Luba). Début du 20e siècle
Bois, fer. H 47 cm
Acquise chez Jeanne Walschot à Bruxelles vers 1930
MEG Inv. ETHAF 015210

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Ni arme de chasse ou de combat, ni instrument de labeur, cette hache fut forgée comme un objet de prestige, de ceux que les chefs locaux remettaient à leurs émissaires. Les lames des haches kilonda, véritables insignes de rang, revêtaient plusieurs formes, dont cette silhouette scindée en deux branches symétriquement recourbées vers l’extérieur. Le manche en bois, ici laissé nu, pouvait être recouvert d’une feuille de cuivre, ou de peau de lézard. Ce dernier raffinement est synonyme d’une production tardive, à destination d’une clientèle occidentale. Cette arme de prestige présente, sur les deux faces de sa lame de fer (le cuivre remplaçait parfois le fer), le motif gravé d’un visage. Pourvu d’une barbe fournie et d’épais sourcils, celui-ci est surmonté de deux colonnes ornées de chevrons qui naissent au sommet de son crâne et courent le long de chacun des segments de la lame dédoublée.

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Registres d'inventaires historiques

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L'Afrique centrale

L’Afrique centrale est plurielle; seules quelques facettes en sont montrées ici à travers sculptures, instruments du rite, armes et aquarelles. Sur cet immense territoire autrefois contrôlé par de puissants royaumes africains, la colonisation succéda au trafic des esclaves, asphyxiant les arts de cour et rituels. En Europe, le public frémissait face aux «fétiches à clous» et s’attendrissait devant les dessins des «imagiers» congolais.

Chefs, chasseurs et guerriers

Considérés comme des rois sacrés aux pouvoirs surnaturels, les chefs chokwe et des groupes apparentés endossaient, outre leurs obligations politiques, militaires et judiciaires, une responsabilité symbolique dans le contexte magico-religieux. Jusqu’à la colonisation qui sonna le glas des grandes chefferies, la production d’objets régaliens et d’armes de prestige visait à marquer l’opulence des cours, à activer des filières commerciales et à maîtriser la gestion de dons et de contre- dons dans un subtil système d’allégeances.


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