ETHAS 020240

Chine potiche signée, couvercle et socle

Retour aux résultats
020240
Potiche
Japon
19e siècle
Bronze. H. 57 cm
Leg Gustave Revilliod en 1890, transféré du Musée Ariana au MEG en 1944
MEG Inv. ETHAS 020240
Rarement le goût orientaliste aura pris de telles proportions à Genève!
Passionné d’art, Gustave Revilliod (1817-1890) a fondé un musée privé, l’Ariana, qu’il a légué à la Ville de Genève en 1890.
Il regardait ses collections exotiques comme les éléments d’un décor de «bon goût», qu’il avait à cœur de propager.
Lui et son assistant Godefroy Sidler firent de grands voyages pour satisfaire ce projet, s’approvisionnant aussi à Paris où le japonisme faisait fureur.
Ces «objets d’art» sont devenus des «objets ethnographiques» avec le transfert d’une partie des collections de l’Ariana au MEG en 1944, après la réorganisation du musée créé par Revilliod.
Le Catalogue officiel du Musée Ariana publié en 1901 signale cet objet, attribué à la Chine, au sein d’un groupe de «Bronzes exotiques» exposés dans la vitrine n° 8 de la salle des étains.

L'image ci-dessus est soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique

Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique

Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
Registres_inventaire_dactylographie/919.pdf

Registre d'inventaire original - non indexé
Registres_inventaire_original/Registre_07_019252_021230.pdf

 

L'exotisme comme goût

Le mot exotisme signifie ce qui nous est étranger, mais aussi l'attrait d'un dépaysement et l'imaginaire que nous projetons sur l'ailleurs. Les explorateurs sont ainsi des pourvoyeurs d'objets enrichis, pour les visiteurs d'un musée, d'un rêve d'aventure.

Musée Ariana

« Chambre chinoise et japonaise » au premier étage du Musée Ariana, vers 1900 © Centre d'iconographie genevoise (RVG N13x18 14840)
L'appropriation des objets des Autres peut revêtir des formes bien différentes… La tenture murale de cette pièce provenait ainsi de l'ancien Palais d'été de l'empereur de la Chine, qui fut pillé puis incendié par les troupes franco-britanniques en 1860. Les masques grimaçants accrochés sur le mur du fond, entre les personnages sur étoffe encadrés, ont quant à eux été acquis au Bon Marché, ce grand magasin parisien dont les arrivages de tapis d'Orient ravissaient Edmond de Goncourt.

Bibliographie

  • Blättler, Roland, et al. 1993. Musée Ariana: Musée suisse de la céramique et du verre. Genève

© 2021 Musée d'ethnographie, Genève