ETHOC 021858

crâne humain surmodelé

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021858
Crâne humain surmodelé
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Moyen-Sepik
Iatmul. Début du 20e siècle
Crâne humains et cheveux, cauri, mastic, argile, pigments, bois. H 19,5 cm
Dépôt d’Eugène Pittard en 1948, donné par son fils Jean-Jacques en 1966
MEG Inv. ETHOC 021858
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Jusqu’au milieu du 20e siècle, chez les Iatmul, les crânes des ancêtres jouaient un rôle important, car ils préservaient la mémoire des origines du clan. Ils étaient conservés dans la maison des hommes et exposés lors des rituels d’initiation.
Une fois nettoyés, les crânes étaient façonnés de manière à reconstituer les traits du visage. La peinture faciale, en blanc pour les hommes et en noir pour les femmes, reproduisait les motifs claniques préférés du défunt, pour que le crâne lui ressemble le plus possible. Seuls certains hommes étaient habilités à réaliser les peintures faciales ornant les crânes. Lors des présentations cérémonielles, les peintures des crânes étaient rafraichies, puis ces derniers étaient couverts de coquillages, de plumes et de feuillages divers.
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Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique

Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
Registres_inventaire_dactylographie/1071.pdf

Registre d'inventaire original - non indexé
Registres_inventaire_original/Registre_08_021231_023084.pdf

 

Ressources

Les restes humains

Le Sepik, un atelier artistique

Le fleuve Sepik serpente sur plus de 1100 kilomètres dans une vaste vallée marécageuse au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le long de ses berges et de ses affluents vivent des populations qui présentent une foisonnante diversité linguistique, culturelle et artistique. Cette région est caractérisée par la profusion des styles et l’extraordinaire richesse de sa production artistique.

Le culte des ancêtres

Le culte des ancêtres est inspiré par l'idée que le lien existant avec les défunts se poursuit après la mort sur plusieurs générations et peut même remonter jusqu'à l'origine du clan. En échange des offrandes qu’ils font aux esprits des ancêtres, les vivants attendent d’eux protection, richesse et prospérité.

Dans la région du Sepik, malgré l’évangélisation, les ancêtres jouent encore un rôle important pour les vivants et ils sont constamment présents dans leur vie. Cependant, pour se manifester, ils ont besoin d’un support physique qu’ils vont investir de leur présence. Les masques et les sculptures deviennent alors l’ancêtre lui-même et la musique une manifestation de sa présence, sa voix.

Bibliographie

  • Meyer Anthony. 1995. Art océanien. Paris : Gründ, Pages 220-221, MEG OC 1178
  • Le Fur, Yves (dir.). 1999. La mort n'en saura rien. Reliques d'Europe et d'Océanie. Paris: Editions de la Réunion des musées nationaux, Pages 154-158

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