ETHOC 028211

masque de danse funéraire jipae

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028211
Masque de danse funéraire jipae
Indonésie, province de Papouasie, sud du Mont Carstensz
Asmat. Première moitié du 20e siècle
Fibres végétales, bois, plumes, osier, graines, pigments. H 200 cm
Don de Georges Barbey en 1959; acheté à un prospecteur de pétrole à Hollandia, actuelle Jayapura
MEG Inv. ETHOC 028211

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Ces masques-costumes représentent les décédés de fraîche date lors de la fête dite jipae, pendant laquelle ils reviennent un jour et une nuit dans leur village avant de quitter définitivement la communauté. Le masque est porté par la personne qui hérite les droits et les devoirs du défunt que l’on célèbre. La fête se termine par la mort symbolique des masques qui s’écroulent à terre et sont transportés dans la maison cérémonielle (yeu), lieu de réunion et de discussion. Alors les âmes des défunts peuvent enfin quitter le monde des vivants et rejoindre celui des ancêtres.

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Registres d'inventaires historiques

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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
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Registre d'inventaire original - non indexé
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Les Asmat de Nouvelle-Guinée

Les Asmat habitent la partie sud-ouest de l’île de Nouvelle-Guinée, rattachée politiquement à l’Indonésie. Leur nom signifie «le vrai peuple». Semi-nomades, ils vivent de cueillette, de chasse et de pêche dans des régions marécageuses, en bord de mer et dans des forêts inondables le long des rivières.

Les Asmat se considèrent comme des hommes-arbres, le buste correspondant au tronc, la tête aux fruits, les bras aux branches, les pieds aux racines.

Perpétuer la vie à travers la mort

Chez les Asmat, la mort n’était pas considérée comme naturelle, mais causée par des maléfices. Selon leur cosmogonie existaient trois royaumes, qui n’étaient pas séparés mais communiquaient entre eux: le monde des vivants, celui des morts et celui des ancêtres, Safan.

L’âme d’un défunt errait en entraînant des malheurs, des luttes et des divisions. Avant de pouvoir accéder au royaume des ancêtres, elle devait passer par un monde intermédiaire, dangereux, et cela tant que sa mort n’était pas vengée, lors d’expéditions de chasse aux têtes. C’était seulement à partir de ce moment-là que le défunt pouvait rejoindre Safan et se réincarner, en recommençant le cycle perpétuel de la vie.

Bibliographie

  • Colombo Dougoud, Roberta. 2014. Les collections Océanie. In: Regards sur les collections. Genève: Musée d'ethnographie de Genève, 224-225

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