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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
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Madagascar borde le canal du Mozambique à l’est des côtes orientales de l’Afrique. Dès le début de l’ère chrétienne, la Grande Île est devenue le creuset d’un réseau d’échanges entre les populations austronésienne, africaine et arabe, installées progressivement.
La sphère spirituelle malgache est intimement liée au rapport aux ancêtres. Elle est restée primordiale dans la vie des insulaires, malgré la colonisation et l’installation des missionnaires.
Dans les pratiques spirituelles malgaches, l’objet magique ou ody établit le lien entre le monde des ancêtres et celui des vivants.
Ce «talisman» aux nombreuses formes est principalement composé de matériaux organiques. Fabriqué puis consacré par l’ombiasy, le sorcier-thérapeute, il est ensuite transmis à son ou à ses futurs propriétaires. Les ody de protection servent à préserver l’union d’un couple, à rendre son possesseur invulnérable, à protéger les enfants d’une mortalité trop précoce ou à assurer la victoire lors d’un conflit. D’autres ody agissent dans une dimension votive, afin d’apporter richesse, prospérité et bonne santé au(x) possesseur(s).
Victoria Mann
© 2021 Musée d'ethnographie, Genève