ETHOC 032111

crâne d'ancêtre

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Crâne d’ancêtre ndambirkus
Indonésie, province de Papouasie, Pirimapoen
Asmat. Première moitié du 20e siècle
Crâne humain, plumes, graines d'Abrus precatorius et de Coix lacryma-jobi, cire, fibres végétales, bambou. H 14,5 cm
Acquis de M. W. Dogterom en 1963
MEG Inv. ETHOC 032111

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Chez les Asmat, les crânes d’hommes importants étaient précieusement conservés dans la maison cérémonielle (yeu) et utilisés par certains membres de la famille. Ils étaient portés autour du cou ou servaient d’appuie-nuque sur lequel le vivant, en dormant, pouvait puiser la force de son ancêtre. Ils étaient aussi utilisés lors de l’initiation des jeunes garçons qui acquéraient virilité et pouvoir.
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Registres d'inventaires historiques

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Droits de reproduction photographique

Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
Registres_inventaire_dactylographie/2105.pdf

Registre d'inventaire original - non indexé
Registres_inventaire_original/Registre_15_031777_032997.pdf

 

Ressources

Les restes humains

Les Asmat de Nouvelle-Guinée

Les Asmat habitent la partie sud-ouest de l’île de Nouvelle-Guinée, rattachée politiquement à l’Indonésie. Leur nom signifie «le vrai peuple». Semi-nomades, ils vivent de cueillette, de chasse et de pêche dans des régions marécageuses, en bord de mer et dans des forêts inondables le long des rivières.

Les Asmat se considèrent comme des hommes-arbres, le buste correspondant au tronc, la tête aux fruits, les bras aux branches, les pieds aux racines.

Perpétuer la vie à travers la mort

Chez les Asmat, la mort n’était pas considérée comme naturelle, mais causée par des maléfices. Selon leur cosmogonie existaient trois royaumes, qui n’étaient pas séparés mais communiquaient entre eux: le monde des vivants, celui des morts et celui des ancêtres, Safan.

L’âme d’un défunt errait en entraînant des malheurs, des luttes et des divisions. Avant de pouvoir accéder au royaume des ancêtres, elle devait passer par un monde intermédiaire, dangereux, et cela tant que sa mort n’était pas vengée, lors d’expéditions de chasse aux têtes. C’était seulement à partir de ce moment-là que le défunt pouvait rejoindre Safan et se réincarner, en recommençant le cycle perpétuel de la vie.

Bibliographie

  • Meyer Anthony. 1995. Art océanien. Paris : Gründ, Pages 84-85, MEG OC 1178
  • Le Fur, Yves (dir.). 1999. La mort n'en saura rien. Reliques d'Europe et d'Océanie. Paris: Editions de la Réunion des musées nationaux, Pages 142-146
  • 1963. Bulletin Annuel Musée d'ethnographie de Genève (1963). Genève : Société des amis du Musée d'ethnographie, No 6, p. 61, MEG Carl-Vogt, PME 21

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