ETHAF 032311

masque

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032311
Masque antilope de l’ensemble du Gyè (Jyè ou Dyè)
Côte d’Ivoire, villages de Zidio, Bégafla, proches de Daloa
Guro du sud. Première moitié du 20e siècle
Bois, pigments, fibres végétales. H 135 cm
Acquis de l’ethnographe allemand Hans Himmelheber en 1963. Le masque de bois et son costume de fibres (non exposé) ont été collectés par lui en 1964.
MEG Inv. ETHAF 032311

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Au sud du pays guro, les masques animaliers (buffles, antilopes, hippopotames, éléphants) de l’ensemble du Gyè (Jyè ou Dyè) sortent en bandes, mêlés à quelques masques aux visages humains, alors qu’au nord du même pays, le masque antilope apparaît seul. Ce masque ne sort que la nuit chez les Guro septentrionaux et uniquement le jour chez les Guro méridionaux. Sa vue est interdite aux femmes, car elles auraient jadis assoiffé les esprits des masques. Le mythe auquel il se rattache indique qu’il trouve son origine dans des temps immémoriaux, lors d’une période de sécheresse. Les esprits des masques, qui vivaient en forêt, ne trouvaient plus de quoi étancher leur soif. Après que des femmes leur eurent refusé de l’eau, par égoïsme selon le mythe, des hommes leur offrirent de nombreuses jarres de vin de palme. En signe de gratitude, les esprits enseignèrent aux hommes le secret des masques, de leur musique et de leurs danses, tandis que les femmes étaient désormais menacées de mort à la seule vision de ces êtres.

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Registres d'inventaires historiques

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L'Afrique de l'Ouest

Privés de leurs costumes et parures, de la lueur des torches et du rythme de leurs mouvements, les «masques» ne sont plus tels qu’ils étaient dansés dans leur contexte d’origine et deviennent, au musée, des «fragments». Loin des frustes classifications ethniques, ils demeurent cependant évocateurs de certains des grands cultes de l’Afrique subsaharienne côtoyés par l’islam depuis le 11e siècle.

Les sociétés initiatiques et leurs masques

En Afrique de l’Ouest, comme ailleurs sur le continent africain, certains masques sont, parmi d’autres objets sacrés, les instruments d’institutions initiatiques qui communiquent avec les puissances supérieures et manipulent un savoir secret. Dans un cadre rituel contrôlé par des officiants qualifiés, ces masques permettent d’accéder à la force et de l’orienter pour agir sur les rapports sociaux entre les hommes, les esprits et les ancêtres. Ils deviennent parfois des armes puissantes pour lutter contre les sorciers.


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