ETHAF 033276

masque

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033276
Masque satimbe surmonté d’une figure féminine
Mali. Dogon
Première moitié du 20e siècle
Bois, fibres végétales, cauris, métal, cordelette. H 99 cm
Acquis de Suzanne et Pierre Vérité à Paris en 1966
MEG Inv. ETHAF 033276
Le masque satimbe, "la sœur de la tête", des Dogon représente la femme Yasigi, l’ancêtre mythologique des Dogon qui cultivait l’hibiscus rouge pour produire les fibres des jupes rituelles. Dans la main gauche, elle tient le mélangeur à bière avec lequel elle a préparé la boisson pour la première cérémonie des masques du Sigi; dans la main droite, elle tient un chasse-mouche réservé aux dignitaires de ce même cycle rituel.

Aujourd'hui, les yasingine sont les seules femmes à pouvoir approcher les masques. Elles représentent les femmes qui, dans le mythe dogon, avaient découvert les masques, qu’elles contrôlaient, avant de se les faire confisquer par les hommes.

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Registres d'inventaires historiques

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L'Afrique de l'Ouest

Privés de leurs costumes et parures, de la lueur des torches et du rythme de leurs mouvements, les «masques» ne sont plus tels qu’ils étaient dansés dans leur contexte d’origine et deviennent, au musée, des «fragments». Loin des frustes classifications ethniques, ils demeurent cependant évocateurs de certains des grands cultes de l’Afrique subsaharienne côtoyés par l’islam depuis le 11e siècle.

Les sociétés initiatiques et leurs masques

En Afrique de l’Ouest, comme ailleurs sur le continent africain, certains masques sont, parmi d’autres objets sacrés, les instruments d’institutions initiatiques qui communiquent avec les puissances supérieures et manipulent un savoir secret. Dans un cadre rituel contrôlé par des officiants qualifiés, ces masques permettent d’accéder à la force et de l’orienter pour agir sur les rapports sociaux entre les hommes, les esprits et les ancêtres. Ils deviennent parfois des armes puissantes pour lutter contre les sorciers.


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