ETHMU 037069

flûte de Pan et carapace de tortue

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037069
Flûte de Pan et carapace frottée, tutuke
Pérou, Alto Rio Purus
Culina
Seconde moitié du 20è siècle
Carapace de tortue, cire d'abeille, bambou, fil de coton. Dim. carapace : L : 14cm, larg.: 10,5cm
Récolté par Isabelle Rüf au Pérou en 1968
ETHMU 037069

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Le jeu de cet instrument consiste, pour un même musicien et simultanément, à frotter la carapace de tortue (dsanikoa eteruni) en soufflant dans la flûte de Pan (hapopili). Le musicien sert la carapace, enduite de cire sur sa partie ventrale, sous l'aisselle du bras gauche. Il tient la flûte de Pan de la main gauche. Avec la paume de sa main droite, il frotte la partie de la carapace enrobée de cire, qui émet un son dont tutuke est sans doute une onomatopée.

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Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
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Ressources

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Collections instrumentales

Une étude du médecin et anthropologue Georges Montandon publiée en 1919 et fondée sur la collection du MEG visait à tracer la «genèse» et la «descendance» des instruments de musique dans le monde. Les instruments y sont regroupés en différents ensembles, sous la forme de planches de photographies et de dessins. L'étude se conclut par une carte géographique permettant de visualiser la distribution des profils instrumentaux dans le monde.

L'étude ayant circulé dans les milieux scientifiques, la collection instrumentale du MEG, ainsi classifiée, fut largement citée et reprise par les chercheurs poursuivant l'entreprise rationnelle de classification. L'approche diffusionniste sera ensuite abandonnée au profit de travaux d'organologie comparative et d'inventaires contextualisés.

Aérophones

Cette famille regroupe des instruments ayant comme principale source sonore la vibration de l'air. Les couleurs sonores (timbres) et les nuances d'intensité peuvent être très contrastées d'un type à l'autre. Le son produit par les instruments à vent (aérophones) résulte de la mise en vibration d'un jet d'air par les lèvres (trompes), d'un souffle dirigé contre une arête (flûtes et sifflets) ou faisant vibrer une ou plusieurs languettes (clarinettes, hautbois, orgues à bouche). Cette famille comprend aussi des instruments à air ambiant, qui fendent l'air en tournoyant (les rhombes).

On remarque que pour certaines cultures, leur utilisation est associée à des interdits, soit parce qu'on les porte à la bouche d'où émane le souffle de vie, soit parce que la «matière» vibrante, l'air, est invisible.

Bibliographie

  • Adams, Patsy. 1962. Textos Culina, in Folklore Americano. Lima :
  • Beaudet, Jean-Michel; Crowe, Peter & Ermel Priscilla Barrak. 1998. CD Wayampi de Guyane. Paris : Le Chant du Monde. CNR 2741102.
  • Rüf, Isabelle. 1972. Le "dutsee tui" chez les indiens Culina du Pérou. Bulletin de la Société suisse des Américanistes. N° 36, pp 73-80.

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