ETHAF 037156

masque

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037156
Masque chien boïnoï (bänä)
Côte d’Ivoire, région de Zuénoula
Guro. Première moitié du 20e siècle
Bois, poils de porc-épic, patine sacrificielle
Don du père missionnaire Paul Gachet en 1972
MEG Inv. ETHAF 037156
Ce masque guro a, semble-t-il, perdu depuis longtemps sa fonction première de masque pour devenir un véritable «autel» destiné à recueillir les offrandes de cola mâchée. Il appartenait vraisemblablement à l’ensemble du Gyè (Jyè ou Dyè) et incarnait le chien, reconnaissable à ses oreilles dressées. Contrairement aux spécimens plus récents, ce dernier n’a cependant pas la langue pendante.

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Registres d'inventaires historiques

Les feuillets numérisés des registres d'inventaires historiques sont soumise à un copyright.
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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
Registres_tapuscrits/37156.pdf

 

L'Afrique de l'Ouest

Privés de leurs costumes et parures, de la lueur des torches et du rythme de leurs mouvements, les «masques» ne sont plus tels qu’ils étaient dansés dans leur contexte d’origine et deviennent, au musée, des «fragments». Loin des frustes classifications ethniques, ils demeurent cependant évocateurs de certains des grands cultes de l’Afrique subsaharienne côtoyés par l’islam depuis le 11e siècle.

Les sociétés initiatiques et leurs masques

En Afrique de l’Ouest, comme ailleurs sur le continent africain, certains masques sont, parmi d’autres objets sacrés, les instruments d’institutions initiatiques qui communiquent avec les puissances supérieures et manipulent un savoir secret. Dans un cadre rituel contrôlé par des officiants qualifiés, ces masques permettent d’accéder à la force et de l’orienter pour agir sur les rapports sociaux entre les hommes, les esprits et les ancêtres. Ils deviennent parfois des armes puissantes pour lutter contre les sorciers.


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