ETHAF 037620

élément d'un autel des chasseurs porte-trophées (a-h)

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037620
Éléments d’un autel des chasseurs porte-trophées hamba wa mwima
Est de l’Angola
Chokwe. 20e siècle
Bois, crânes de petites antilopes et fragment de mâchoire de phacochère. H 28 cm
Don du Pasteur H. Monnier en 1973. L’ensemble a été collecté entre 1951 et 1954
MEG Inv. ETHAF 037620

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Dans les villages de chasseurs chokwe, le mwima, souvent rattaché au muyombo, l’arbre-autel des ancêtres du lignage, sert à invoquer le soutien des esprits tutélaires hamba et à recevoir leur bénédiction avant les expéditions de chasse. Cet autel des chasseurs, composé des branches de l’arbre tshilombo fourchues ou ébranchées, constitue une sorte de porte-trophée auquel sont suspendus des crânes de gibier à cornes. Ses fonctions principales sont de rendre la chasse abondante et d’attribuer au chasseur puissance et virilité. Une partie du gibier lui sera d’ailleurs offerte et la viande y sera partagée entre les membres du lignage des chasseurs.
Les chasseurs, comme les devins ou les chefs ont dû subir, pour pratiquer leur art ou accéder à leurs fonctions, une initiation qui demande le soutien d’un ancêtre tutélaire, auquel l’individu reste lié tout au long de sa vie. Ainsi, cet ancêtre est-t-il invoqué par son descendant lors des parties de chasses, pour pister le gibier et le tirer avec succès.
L’autel mwima est donc une sorte de signe qui caractérise tous les chasseurs initiés. Placé non loin de la hutte du chasseur, il indique que ce dernier appartient à la confrérie.

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Registres d'inventaires historiques

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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
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L'Afrique centrale

L’Afrique centrale est plurielle; seules quelques facettes en sont montrées ici à travers sculptures, instruments du rite, armes et aquarelles. Sur cet immense territoire autrefois contrôlé par de puissants royaumes africains, la colonisation succéda au trafic des esclaves, asphyxiant les arts de cour et rituels. En Europe, le public frémissait face aux «fétiches à clous» et s’attendrissait devant les dessins des «imagiers» congolais.

Chefs, chasseurs et guerriers

Considérés comme des rois sacrés aux pouvoirs surnaturels, les chefs chokwe et des groupes apparentés endossaient, outre leurs obligations politiques, militaires et judiciaires, une responsabilité symbolique dans le contexte magico-religieux. Jusqu’à la colonisation qui sonna le glas des grandes chefferies, la production d’objets régaliens et d’armes de prestige visait à marquer l’opulence des cours, à activer des filières commerciales et à maîtriser la gestion de dons et de contre- dons dans un subtil système d’allégeances.


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