ETHAF 044277

masque de la danse okuyi

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044277
Masque ou mukudj’ de la danse okuyi
Gabon méridional, vallée de la Ngounié
Bapunu, groupe linguistique merye. 19e siècle
Bois, pigments. H 31 cm
Don du peintre et collectionneur Émile Chambon en 1981.
Ancienne collection de son oncle, François Coppier,
administrateur colonial en Afrique Équatoriale Française jusqu’en 1928.
MEG Inv. ETHAF 044277

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Le mukudj’ des Bapunu est le plus célèbre des masques blancs du Bassin de l’Ogooué. D’une beauté idéalisée, il semble dessiner un visage précis tout en demeurant anonyme. Ce masque accompagnait dans sa danse okuyi les événements de la vie villageoise tandis que son double de couleur sombre était plus rarement convoqué par les « juges » lors de certains palabres. Aperçu pour la première fois par l’explorateur Paul du Chaillu en 1865, ce masque de la société secrète du mwiri était admiré et craint de ses spectateurs. Lors de ses apparitions théâtralisées, son danseur, un acrobate, dissimulait son corps sous un costume complexe dont le pantalon recouvrait en partie les hautes échasses sur lesquelles il était juché.

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Registres d'inventaires historiques

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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
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Le Gabon du pasteur missionnaire Fernand Grébert

Les statues de reliquaires et les masques gabonais sont des icônes de l’«art primitif» inventé par les artistes occidentaux au début du 20e siècle. Parallèlement, au cœur de l’Afrique équatoriale colonisée, disparaissaient nombre des pratiques religieuses et culturelles initiatrices de ces traditions. C’est dans ce contexte que le pasteur Grébert entreprit une grande collecte ethnographique dans le Moyen-Ogooué, dont le MEG fut l’un des bénéficiaires.

Les sociétés initiatiques

Quitter le monde des profanes pour devenir irréversiblement cet Autre auquel les aînés vont transmettre la tradition, telle est la quête identitaire des hommes et des femmes qui entrent dans une communauté initiatique au sein des sociétés lignagères d’Afrique centrale. On en dénombre une vingtaine au Gabon, dont les enseignements et les pratiques se confondent souvent. Sous l’autorité suprême des ancêtres protecteurs, elles reposent sur le principe fondamental du secret et du partage d’un savoir symbolique dans la perspective d’une régulation de la vie collective.
Le Bwete, originaire du peuple Mitsogo, est la société initiatique la plus répandue au Gabon.

Bibliographie

  • Perrois, L.. 1979. Arts du Gabon. Arnouville , Af 2910, p. 242., MEG AF2910
  • Wastiau, Boris. 2008. Medusa en Afrique. La sculpture de l’enchantement. Genève : MEG ; Milan : 5 Continents Editions., 85, MEG ET AF 4614

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