ETHAF 044285

sculpture féminine

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044285
Porteuse de coupe dite kabila
RD Congo, ouest du Katanga
Luba méridionaux (Luba-Samba). Début du 20e siècle
Bois. H 51 cm
Don du peintre et collectionneur Émile Chambon en 1981
MEG Inv. ETHAF 044285

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Les « porteuses de coupe » comptent parmi les sculptures luba les plus connues et les plus prisées. Appartenant à la catégorie des objets de pouvoir bankishi (sing. nkishi), ces statuettes font office « d’épouse spirituelle » d’un devin, le bilumbu, qui garde l’une d’entre elles sur sa gauche lors des séances de divination. Dans la coupe, ce dernier conserve de l’argile blanche qu’il utilise, tout comme les autres devins d’Afrique centrale, pour se blanchir les yeux et se purifier la vue, ainsi que pour « blanchir » les personnes innocentes dans l’audience. Dans d’autres cas, les figures de divination présentent le mboko, la calebasse séchée où le devin dispose un assortiment de realia (petits objets manufacturés comme des clous, des cartouches, des cadenas, des pièces ou des médailles) et de naturalia (éléments végétaux, minéraux, animaux) constituant un réservoir symbolique important pour son rituel. Ces porteuses de coupe, comme les autres sculptures féminines montrent avec précision toutes les transformations du corps qui scandent la vie d’une femme, notamment le traitement de la peau scarifiée et l’étirement des parties génitales externes.

Boris Wastiau

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Registres d'inventaires historiques

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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
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L'Afrique centrale

L’Afrique centrale est plurielle; seules quelques facettes en sont montrées ici à travers sculptures, instruments du rite, armes et aquarelles. Sur cet immense territoire autrefois contrôlé par de puissants royaumes africains, la colonisation succéda au trafic des esclaves, asphyxiant les arts de cour et rituels. En Europe, le public frémissait face aux «fétiches à clous» et s’attendrissait devant les dessins des «imagiers» congolais.

Devins et thérapeutes

La cause des malheurs, de maux récurrents et de maladies graves est diagnostiquée par des spécialistes du rituel, qui ont la maîtrise d’une des techniques de divination pratiquées en Afrique centrale. Ces dernières vont de la manipulation de simples artéfacts communs, comme un miroir, à l’utilisation de paniers divinatoires complexes, ou encore à la pratique de chants et de danses menant à la transe médiumnique.

Bibliographie

  • Cornet. Joseph. 1972. Art de l'Afrique noire, au pays du fleuve Zaïre. Bruxelles : Arcade, 197, MEG AF 1760

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