L'image ci-dessus est soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique
Privés de leurs costumes et parures, de la lueur des torches et du rythme de leurs mouvements, les «masques» ne sont plus tels qu’ils étaient dansés dans leur contexte d’origine et deviennent, au musée, des «fragments». Loin des frustes classifications ethniques, ils demeurent cependant évocateurs de certains des grands cultes de l’Afrique subsaharienne côtoyés par l’islam depuis le 11e siècle.
Qu’ils soient liés au divertissement – comme les masques portraits – initiatiques ou anti-sorciers, les masques ont toujours une fonction sociale. Lorsque ces derniers «sortent» sur la place publique, l'émotion est très vive car c’est l’ordre social qu’ils rejouent, sous la direction des maîtres du rituel, afin de rappeler les hiérarchies et le rôle de chacun. Tous les villageois se dirigent vers la performance ou se comportent de la manière prescrite en fonction de leur statut: se cacher, s’enfuir, aider les masques et les servir, leur donner la réplique, demander leur bénédiction.
© 2021 Musée d'ethnographie, Genève