ETHAF 045139

Coiffe-casque à double crête "nlo-o-ngo"

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045139
Coiffe-casque à double crête nlo-o-ngo
Gabon, Woleu-Ntem ou Moyen Ogooué
Fang Ntumu ou Fang Betsi. 19e siècle ou début du 20e siècle
Fibre végétale, cauris, perles de verre, boutons, cuivre. H 19,5 cm
Don de Pascal Steimer en 1986
MEG Inv. ETHAF 045139

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Coiffant la chevelure des hommes et des femmes fang avec élégance et ostentation, les couvre-chefs nlo-o-ngo étaient recouverts de biens précieux tenant lieu de monnaies. Sur une structure de base en fibres tressées étaient ainsi cousus des agencements bicolores de perles de verre et de boutons de chemise. Ces derniers éléments prestigieux étaient distribués en plaquettes par les colons puis décoraient les parures. Les portraits des Fang au début du siècle dernier sont révélateurs des nombreuses formes empruntées par ces coiffes, dont certaines étaient augmentées de longues tresses, tandis que d’autres, véritables casques, couvraient les oreilles. Les coiffes sculptées des statuettes gardiennes des reliquaires byeri fang témoignent elles aussi de cette diversité stylistique.

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Registres d'inventaires historiques

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Inventaire original MEG. Registres tapuscrits, volumes 19 à 59
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Le Gabon du pasteur missionnaire Fernand Grébert

Les statues de reliquaires et les masques gabonais sont des icônes de l’«art primitif» inventé par les artistes occidentaux au début du 20e siècle. Parallèlement, au cœur de l’Afrique équatoriale colonisée, disparaissaient nombre des pratiques religieuses et culturelles initiatrices de ces traditions. C’est dans ce contexte que le pasteur Grébert entreprit une grande collecte ethnographique dans le Moyen-Ogooué, dont le MEG fut l’un des bénéficiaires.

Les sociétés initiatiques

Quitter le monde des profanes pour devenir irréversiblement cet Autre auquel les aînés vont transmettre la tradition, telle est la quête identitaire des hommes et des femmes qui entrent dans une communauté initiatique au sein des sociétés lignagères d’Afrique centrale. On en dénombre une vingtaine au Gabon, dont les enseignements et les pratiques se confondent souvent. Sous l’autorité suprême des ancêtres protecteurs, elles reposent sur le principe fondamental du secret et du partage d’un savoir symbolique dans la perspective d’une régulation de la vie collective.
Le Bwete, originaire du peuple Mitsogo, est la société initiatique la plus répandue au Gabon.

Bibliographie

  • Perrois, L.. 1979. Arts du Gabon. Arnouville , Af 2010, p. 6, fig. 1, et p. 17, fig. 5., MEG AF2910
  • Perrois, L.. 1985. Art ancestral du Gabon. Genève : Af 2422, p. 212, fig. 55-56.

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