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Le fleuve Sepik serpente sur plus de 1100 kilomètres dans une vaste vallée marécageuse au nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le long de ses berges et de ses affluents vivent des populations qui présentent une foisonnante diversité linguistique, culturelle et artistique. Cette région est caractérisée par la profusion des styles et l’extraordinaire richesse de sa production artistique.
Lorsqu’à la fin du 19e siècle, les premiers explorateurs pénétrèrent dans cette région, ils furent surpris par d’imposantes constructions, les maisons des hommes. Malgré leur diversité architecturale, elles représentent le centre du pouvoir politique et rituel d’un village, rassemblant les adultes masculins organisés en classes d’âge et d’initiation, qui s’y retrouvent pour résoudre des problèmes et prendre des décisions, et en particulier pour la pratique des rites d’initiation. On y range aussi les objets sacrés à l’abri des regards des non-initiés et des femmes.
Espace strictement masculin, cette maison est symboliquement l’image de l’ancêtre féminine primordiale du clan: la façade est son visage, le corps de la maison son ventre et les hommes sont ses enfants.
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