ETHAS 066156

Japon autel shintô domestique

Retour aux résultats
066156
Autel shintō domestique (kamidana 神棚)
Japon
20e siècle.
Bois, céramique. H. 41 cm, L. 27 cm, l. 16 cm
Don Janine Yates-Herbert & Yvette Renoux-Herbert , ancienne collection Jean et Josette Herbert
MEG Inv. ETHAS 066156
Autel en forme de "palais" (miyagata 宮形), avec ses accessoires :
- le miroir (shinkyō 神鏡), symbole principal du shintō;
- un plateau à offrandes (sanbō 三方, 三宝), avec une paire de flacons à sake (heishi 瓶子), une paire de coupes d'offrandes de riz et de sel (hiraka 平瓮), et un pot à eau (mizutama 水玉);
- une paire de vases à sakaki (sakaki-tate 榊立), la plante sacrée du Japon;
- une paire de bougeoirs (shoku-tate 燭立).
Ce genre d’autel se place souvent dans la cuisine. Il héberge dans son tabernacle l’un ou l’autre des « esprits » (kami 神), ou divinité du shintō, à qui l’on offre de la nourriture crue et non pas cuite.
- Jean Herbert (1897-1980), célèbre éditeur orientaliste et privat docent à l’université de Genève, a beaucoup publié sur le shintō après avoir enquêté au Japon.




L'image ci-dessus est soumise à un copyright.
Droits de reproduction photographique

L'iconographie religieuse

Le continent asiatique est le berceau de toutes les religions universalistes et préserve aussi d’innombrables autres formes religieuses indigènes.
Certaines religions interdisent la représentation de l’Absolu, et d’autres considèrent qu’il n’a pas de forme et qu’il peut donc être représenté sous toutes sortes de formes.
Elles sont ainsi à la source de la plupart des expressions artistiques de l’Humanité, ainsi que de ses principaux monuments architecturaux.

L'aniconisme shintō

La religion indigène du Japon ne représente généralement pas ses dieux (kami 神), qui incarnent des forces de la nature ou des esprits des ancêtres: le plus célèbre est la déesse du soleil, Amaterasu.
Mais les kamis sont présents dans les sanctuaires et dans les maisons, en habitant un support (shintai 神体), qui peut être une branche de pin, un sabre ou un miroir.
Pour le fidèle, le rituel vise à garder la faveur des divinités en entretenant des liens de pureté, de gratitude et de respect avec eux, à travers des prières et des offrandes.

Bibliographie

  • Eracle, Jean. 1991. Civilisation des Samurai. Genève / Ivrea : Musée d'ethnographie / Priuli & Verlucca, no. 73

© 2021 Musée d'ethnographie, Genève