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La religiosité populaire n’est pas uniquement une interprétation des doctrines officielles. Elle recouvre des savoirs en constante évolution comme la médecine, l’hygiène, la prophylaxie magique, la cosmologie et la divination. Son large champ d’action permet d’embrasser tant le cycle biologique de la vie (avec ses rituels religieux et profanes) que les événements calendaires (civiques ou mythologiques), jusqu’à la perception de l’au-delà.
Le culte des saints est une pratique diversement attestée dans les trois religions du Livre. Pour certaines confessions chrétiennes, le phénomène prend son essor dans l’Antiquité tardive. Entre l’institution ecclésiastique et les fidèles, les usages divergent et se contredisent parfois. Généralement, le saint est considéré comme un intermédiaire entre le ciel et la terre. Il connaît la vie pour l’avoir traversée et, au nom de son expérience, il protège et patronne. Il est un interlocuteur direct avec qui s’entretenir publiquement ou en privé. Les modalités de l’échange ne se limitent pas à la vénération mais passent par l’affection, la négociation, voire par le chantage et l’humiliation.
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