Moule à beurre
Suisse, Fribourg, Gruyères
Fin du 19e siècle
Bois d’érable
l 12.6 cm, ép. 5.5 cm, L 28.5 cm
Collection Georges Amoudruz acquise en 1976
MEG Inv. ETHEU 101083
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Les moules à beurre étaient faits de bois dur, poli et inodore. Les motifs étaient taillés de façon à faciliter le démoulage. Ce dernier dépendait de plusieurs facteurs dont la température. On disait «fleurie» une motte bien apprêtée. Le motif garantissait que celles destinées à la vente n’étaient ni frelatées ni amputées. Le beurre entrait dans la préparation d’onguents, notamment celui des Rogations. Exposé et bénit, on considérait qu’il recelait, tout au long de sa conservation, le pouvoir de lutter contre les maléfices. Le beurre d’alpage, très parfumé, était recherché et pouvait servir de monnaie d’échange pour la location des terres ou le règlement des droits de fermage.
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Accueillir et partager
Dans le monde paysan, l’hospitalité est un droit et un devoir. Les interactions sociales, à travers le partage de la boisson et de la nourriture, y suivent des rituels bien établis. Cette manière d’être ensemble très codifiée, considérée comme le signe de la civilisation, introduit dans l’échange entre les convives respect et distance.
La fleur du lait
À côté des huiles de fruits secs, les matières grasses d’origine animale prédominent dans l’alimentation continentale traditionnelle. Le beurre et la crème se partagent lors des fêtes, au cours de transactions marchandes, et constituent un cadeau de valeur. Contrairement au saindoux, ces produits laitiers sont considérés à la fois comme des aliments à part entière et comme des condiments.
