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Des moyens de transports anciens et modernes cohabitent dans les Alpes jusqu’aux années 1950. Les déplacements s'organisent en fonction du relief, du chargement et du type de production. Hommes, idées et marchandises franchissent des distances considérables malgré les frontières naturelles et politiques. Ces échanges économiques favorisent le développement d’identités professionnelles comme celles des muletiers, des colporteurs ou des anchoyeurs.
Dès le 17e siècle, les colporteurs vendent sur les chemins, même dans les lieux reculés, toutes sortes de produits, tels que livres, articles de mercerie, ustensile de cuisine, etc. Le développement des commerces urbains au 19e siècle réduit leur activité dans les villes, mais pas dans les campagnes où ils continuent à effectuer deux tournées annuelles. Généralement organisées au printemps et à l’automne, elles passent par les mêmes régions, entretenant un réseau de relations amicales et professionnelles. En tant que phénomène culturel et commercial, le colportage a été longtemps sous-estimé. Désormais, on reconnaît son importance et son influence sur les orientations du commerce contemporain.
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