ETHEU 104264

collier d'âne, de mule, de mulet

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104264
Collier d'âne et de mulet, avec nazar boncuğu
Turquie, Edirne
20e siècle
perle de verre, chanvre
diam. 32 cm, ép. 3 cm
Don d'Hélène Martin en 1946
MEG Inv. ETHEU 104264

Géolocaliser l'objet
La croyance selon laquelle le regard peut véhiculer une force susceptible de provoquer ruine et maladie perdure dans de nombreuses cultures. En Europe, on accroche des amulettes en forme d’œil aux animaux, aux maisons ou aux enfants pour les protéger. Comme un miroir, elles détournent l’énergie maléfique de l’objet convoité. En Turquie, on estime qu’il faut remplacer un nazar boncuğu cassé pour garantir son efficacité.

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Sur les routes et les chemins

Des moyens de transports anciens et modernes cohabitent dans les Alpes jusqu’aux années 1950. Les déplacements s'organisent en fonction du relief, du chargement et du type de production. Hommes, idées et marchandises franchissent des distances considérables malgré les frontières naturelles et politiques. Ces échanges économiques favorisent le développement d’identités professionnelles comme celles des muletiers, des colporteurs ou des anchoyeurs.

Les caravanes muletières

La circulation transalpine se faisait par portage, «ramasse» et bête de somme. Elle était assurée par des corporations réunissant les communautés des versants. Les «marrons» (guides-passeurs) accompagnaient les passants, alors que les «coubles» muletières transportaient les marchandises. Les bêtes étaient réunies en caravanes, harnachées et bâtées pour mieux supporter les charges. Dès le 15e siècle, les parures utilitaires s’enrichirent de pompons, de rubans et de grelots dont le tintement stimule les animaux. L’ornement de sellerie affichait la puissance du convoi et décourage les agresseurs. Quant aux amulettes, elles servaient de protection contre les forces maléfiques.


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