ETHEU 210471

gobelet d'accouchée, avec couvercle en bois

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210471
Gobelet avec couvercle pour le vin de l’accouchée
France, Hautes-Alpes, Queyras, La Fontgillarde
1824
Bois de pin cembro
H 24.2 cm, diam. 7.8 cm
Collection Georges Amoudruz acquise en 1976
MEG Inv. ETHEU 210471



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Diverses par forme et contenance, ces coupes participaient à un réseau complexe de pratiques propitiatoires ou la xylomancie avait sa part. On associait notamment l’âge du bois utilisé pour les bols comme base pour énoncer un pronostic sur la vie de l’enfant. Très répandue a été la pratique de planter un arbre à la naissance de l’enfant. Cette plante était considérée d’abord comme l’égal de l’enfant, puis comme son « tuteur » enfin comme sa mémoire.

Ici le gobelet est gravé d’une étoile à cinq branches et de l’inscription « FAIT LE 6 FER LAN 1824 PIERRE EBREN W. » Le W est la contraction de ViVat " et signifie Qu'il/elle vive .

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Vivre en société

Au sein des cultures populaires, l’équilibre est considéré comme une condition nécessaire à l’épanouissement des individus, des sociétés et du monde naturel. Qu’il soit d’ordre éthique, religieux, écologique ou médical, l’impératif de modération vaut tant pour la vie privée que publique. Le «juste milieu» est donc une notion ambivalente. Il garantit l’ordre social mais fonctionne aussi comme garde-fou contre les excès du pouvoir.

Naître au monde

Le processus biologique de la naissance est un moment de vulnérabilité physique et symbolique qui fait l’objet d’une intense socialisation. Différents rites propitiatoires et prophylactiques soutiennent l’individu et sa communauté pendant l’enfantement, puis au cours des transformations affectant son corps et son statut social. Ces rites de passage sont autant de «naissances» culturelles impliquant droits, devoirs, postures et conduites spécifiques. Pour tenir sa place dans la hiérarchie du vivant, l’être humain doit apprendre à se maîtriser, à respecter et dominer la nature autant qu’à s’en protéger.


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