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Copie dactylographiée en 13 volumes de l'Inventaire original MEG manuscrit
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Registre K
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Registre K
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Les premiers objets aujourd'hui appelés «ethnographiques» sont entrés dans les collections genevoises au 18e siècle, à un moment charnière. Autour de 1750, l'ambition de construire une connaissance scientifique du monde s'ajouta à la curiosité excitée par l'étrangeté. Voyages d'exploration, négoce maritime, évangélisation, colonisation, créaient des conditions propices à rapporter des souvenirs, des trophées ou des collections.
L'ethnographie naissante s'inspira du modèle des sciences naturelles. On s'intéressa aux spécimens, échangés entre institutions pour constituer des séries. L'étude des peuples considérés comme «peu avancés dans la civilisation» s'accorda à celle de leur environnement naturel.
Frontispice de: Jean Nieuhof, Legatio batavia … soit: Ambassade de la Compagnie orientale des Provinces-Unies vers l'Empereur de la Chine … Amsterdam 1668 ©Bibliothèque de Genève (FB 705)
Si la mission diplomatique à laquelle participait Nieuhof fut un échec, ses notes, publiées après sa mort dans cet ouvrage, constituent l'une des premières descriptions de la Chine par un Européen. Avec son iconographie inquiétante, le frontispice met le lecteur en condition de découvrir une altérité menaçante.
© 2021 Musée d'ethnographie, Genève